« La discordance de pression artérielle entre le domicile et le cabinet trompe le médecin, car elle l’incite à traiter un patient qui ne souffre pas d’hypertension vraie, mais aussi, dans l’effet blouse blanche, à augmenter les posologies, ce qui peut s’avérer très délétère chez le sujet âgé avec le risque d’hypotension accompagnée de chutes, fractures, malaises 1...
L’étude SHEAF (Self measurement of blood-pressure at Home in the Elderly Assessment and Follow-up 2) a justifié l’usage de l’automesure chez les patients traités, âgés de plus de 60 ans, suivis en médecine de ville : prendre en compte le niveau tensionnel selon l’automesure fournit une prédiction bien plus précise des complications cardiovasculaires que la PA mesurée au cabinet médical. Le médecin qui suit des patients âgés ne sait pas comment interpréter les mesures tensionnelles observées et peut se tromper par excès mais aussi par défaut, car il existe l’hypertension « masquée » (pression moins élevée en consultation qu’au domicile), d’où l’utilité de l’automesure. Il y a 10 % d’HTA « masquées » dans SHEAF. Ces patients ont un risque cardiovasculaire équivalent à celui des HTA non contrôlées».
(1) Excepté chez les personnes souffrant d’arythmie cardiaque ou ceux ayant une HTA avec une complication organique
(2) Mallion JM et coll. J. Hum. Hypertens. 2001 ; 12 : 831-2
Bobrie G et coll. JAMA 2004 ; 291 : 1342-49.
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