« Il n’y a pas pour le moment de crise humanitaire au sens propre du terme. Mais les risques d’épidémies sont réels », a déclaré lors d’une conférence de presse, ce jeudi à Tunis, Éric Laroche, le sous-secrétaire de l’OMS pour les interventions sanitaires en cas de crise. Plusieurs dizaines de milliers de déplacés ont en effet afflué dans le sud tunisien depuis la Libye. Il y règne « une énorme promiscuité et un manque de conditions d’hygiène », selon le responsable de l’OMS, pour qui l’urgence est de rapatrier le maximum de personnes et de mettre en place un système de surveillance épidémiologique et de détection précoce des maladies transmissibles. Il faudrait 3 millions de dollars, estime-t-il, pour faire face aux besoins immédiats.
De son côté, une équipe médicale française participe aux opérations d’évacuation, à partir de Djerba, des milliers de travailleurs égyptiens qui ont fui la Libye. Elle comprend 20 médecins et infirmiers, pour moitié de la Croix-Rouge et pour moitié de l’ÉPRUS (Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires).
Un appel d’urgence doit être lancé vendredi à New York pour répondre à la crise. Le Programme alimentaire mondial a déjà annoncé un plan d’aide d’urgence de 38,7 millions de dollars visant 2,7 millions de personnes en Libye, en Égypte et en Tunisie. Et la Commission européenne a décidé d’augmenter son aide d’urgence, qui passe de 3 à 10 millions d’euros.
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