Le petit village de Buis-en-Baronnies, 2 100 âmes, dans la Drôme, recherche désespérément un mécène pour contribuer, à hauteur de 4 millions d’euros, au budget de rénovation de son hôpital local. Au total, près de 18 millions d’euros sont nécessaires afin de remettre aux normes l’établissement, qui compte 25 places en médecine et soins de suite, ainsi que 119 places d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
D’après Jean-Pierre Buix, le maire communiste de ce village, le conseil général de la Drôme s’est déjà engagé à hauteur de 3 millions d’euros et 6 millions d’euros sont attendus de l’État. Outre un éventuel don, le maire table sur une part d’autofinancement, un emprunt et une participation accrue des usagers. « L’hôpital est la colonne vertébrale de l’arrière-pays », plaide Jean-Pierre Buix, qui redoute une fermeture pure et simple de l’aile médicale de l’établissement. L’agence régionale de santé (ARS) de Rhône-Alpes doit dans les prochaines semaines avaliser ou rejeter la rénovation.
Le maire, lui, ne reste pas les bras ballants. « Dans le passé, la commune faisait partie de la principauté de Monaco, donc j’ai commencé par leur écrire. Puis je me suis dit, tiens, après tout, pourquoi pas solliciter (Liliane) Bettencourt, (Bernard) Arnault, (ainsi que Jean-Pierre Foucault) pour son jeu qui finance parfois des œuvres caritatives », raconte-t-il. Selon lui, Albert de Monaco a promis d’offrir sur ses fonds privés l’équipement d’une salle, tandis que Liliane Bettencourt a répondu être submergée de demandes. Le patron de LVMH n’a pas donné de nouvelles et l’animateur de « Qui veut gagner des millions ? » a expliqué qu’un hôpital ne convenait pas au cadre de son émission. « Ce matin, j’ai écrit à Bill Gates. La lettre doit être traduite et elle va partir », assure Jean-Pierre Buix, qui promet de donner à l’hôpital le nom de celui ou celle qui sera prêt à faire don de 4 millions d’euros.
Interpellée en janvier dernier au Sénat sur l’avenir de l’hôpital de Buis-en-Baronnies, la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, avait souligné que l’établissement ne pouvait « faire face à cette opération sans un recours à l’emprunt très important ».
Le maire n’en est pas à son premier coup d’éclat : en 2006, il avait manifesté en tenue de scaphandrier dans son village pour contester son classement en zone inondable.
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