«AMELIORER les conditions hôtelières des enfants, des parents, mais aussi les conditions de travail des personnels», tels furent les axes du chantier de l’INR. Fondé en 1968, cet institut s’adresse aux jeunes patients qui souffrent d’une atteinte neurologique (acquise ou congénitale) ou d’une affection orthopédique et qui ont besoin d’une prise en charge rééducative ou d’un bilan. Après vingt-sept mois de travaux, le secteur de rééducation pédiatrique de l’Hôpital national de Saint-Maurice a donc fait peau neuve : mises aux normes sanitaires et de sécurité du bâtiment et des salles de soins, amélioration de l’accueil hôtelier des chambres des enfants, où le nombre de lits par pièce a été réduit pour un meilleur confort. Un souci particulier a, en outre, été apporté à l’accessibilité de ces chambres, qui accueillent souvent de jeunes enfants ou adolescents atteints de handicap moteur. Un espace « hôtel » pour les parents a aussi été aménagé.
Aujourd’hui, l’INR offre dans ses trois services de rééducation un total de 70 lits d’hospitalisation à temps plein pour 68 lits d’hospitalisation de jour. «En moyenne, en plus des consultations, nous avons une cinquantaine d’enfants pris en charge quotidiennement dans chaque service en hôpital de nuit et de jour», indique le Dr Anne Laurent-Vannier, chef du service rééducation des pathologies neurologiques acquises de l’enfant à l’INR.
D’autres travaux.
Financée à hauteur de 7 millions d’euros par l’hôpital, qui a emprunté pour faire ces travaux dans le cadre de son budget général, cette importante phase de rénovation de l’INR s’insère dans une vaste politique de modernisation de l’établissement. «Avant le secteur enfant, nous avions déjà entamé une grande phase de rénovation du secteur d’hospitalisation d’adultes. Prochainement, nous engagerons un chantier similaire pour le centre d’insuffisances rénales chroniques», précise la directrice, Nathalie Roi-Sanchez.
En outre, une nouvelle maternité, qui remplacera celle de l’établissement voisin, l’hôpital Esquirol, est en cours de réalisation sur le site de l’Hôpital national. Elle devrait pouvoir assumer 3 000 accouchements annuels.
Portes ouvertes pour les 150 ans
Soucieux d’améliorer le sort des «classes souffrantes», Napoléon III annonce en 1855 la création de l’Asile impérial de Vincennes, pour soigner les ouvriers convalescents blessés sur les grands chantiers parisiens du baron Haussmann.
Conçu par l’architecte Eugène Laval, l’établissement sera inauguré en 1857 mais accueillera finalement peu d’ouvriers. Dès 1858, il devient un hôpital de suite pour les grands hôpitaux parisiens. En 1900, il prend le nom d’Asile national des convalescents de Saint-Maurice.
Réparer les dommages corporels devient une priorité, surtout après la Grande Guerre. Plus tard, on abandonnera le nom d’asile, jugé péjoratif, et l’établissement prendra le nom d’Etablissement national des convalescents puis, en 1992, son appellation actuelle d’Hôpital national de Saint-Maurice.
Cent cinquante ans d’histoire que l’établissement se propose de célébrer cette semaine. Visite du parc, libre ou guidée, expositions dans le hall Napoléon III, visite de l’ancienne pharmacie, concerts, portes ouvertes à la balnéothérapie, animations ludiques et sportives sont au programme du 13 au 17 septembre, la plupart des manifestations ouvertes au public ayant lieu pour les journées du patrimoine, samedi et dimanche.
Programme sur le site www.hopital-saint-maurice.fr.
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