IL FAUT AMÉLIORER la prévention des chutes accidentelles de grande hauteur, appelées par simplification défenestrations, estime l’Institut national de veille sanitaire (InVS) au vu des résultats d’une enquête réalisée en Ile-de-France entre le 1er mai et le 30 septembre 2005.
L’étude* a été menée par l’InVS (unité Traumatismes, Dr Bertrand Thélot) en collaboration avec l’hôpital Necker-Enfants malades (Dr Philippe Meyer). Elle a inclus les chutes d’une hauteur de 3 mètres ou plus et celles de moins de 3 mètres qui ont entraîné un recours au système de soins. Ont ainsi été enregistrées 67 chutes, aux conséquences souvent graves : sept ont entraîné un décès et huit ont été suivies de séquelles, dont trois graves.
La moitié des chutes ont eu lieu pendant les heures de repas, et, dans 46 cas (79 %), au moins un adulte se trouvait dans le logement au moment du drame. Il s’agissait le plus souvent des parents, tandis que six des victimes avaient été confiées à la garde d’autres enfants. Dans 68 % des cas, le jeune est tombé d’une fenêtre, d’un balcon ou d’un vasistas dépourvu de protection et, pour le reste, d’une ouverture non sécurisée. Un meuble (lit, chaise, table ou jouet) était situé sous la fenêtre ou avait été déplacé par l’enfant dans 55 % des cas.
Les accidents ont en très grande majorité concerné des moins de 6 ans (72 %), principalement des garçons (72 %), et plus de la moitié des familles concernées étaient d’origine extra-européenne. L’InVS souligne l’importance des campagnes de prévention à destination des familles comptant des enfants en bas âge et insiste sur la nécessité de la présence d’un adulte auprès des 2-4 ans, tranche d’âge la plus affectée par les accidents.
Enfin, constatant «l’efficacité limitée de nombreux dispositifs censés prévenir de telles chutes», l’Institut préconise une «révision et une amélioration de la réglementation sur les éléments matériels, barrières, garde-corps de balcon ou de fenêtres basses, ou encore de système de fermeture».
* Disponible sur le site de l’InVS : www.invs.sante.fr.
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