A la définition de la beauté comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection selon la célèbre formule de Lautréamont, Magritte choisit de nous donner à voir la pensée en action. Ces noces entre philosophie et peinture sont déclinées tout au long de cette exposition simple et lumineuse au travers d’une centaine de tableaux et de documents. Rien ici de didactique ou d’abstrait mais la présentation d’une œuvre qui se nourrit au contact des grands textes de philosophie depuis Platon jusqu’à Michel Foucault. Et ne renonce jamais à explorer toutes les facettes d’une question : pourquoi les images nous trompent-elles ? Grâce à certains motifs ou objets systématiquement repris comme les rideaux, les corps morcelés, la flamme, Magritte multiplie les trompe-œils, les faux titres et les illusions. Et promène le regardeur jusqu’au bord de l’abîme entre le vrai et le faux, l’image et le mot. Bonne promenade, même si elle révèle dangereuse pour les certitudes et la vérité la plus établie.
Magritte, la trahison des images jusqu’au 23 janvier 2017. Centre Pompidou, Paris.
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