Mainline Dans les embouteillages d’une ville grouillante, une jeune droguée de vingt ans va de l’un à l’autre, hagarde, en quête de sa dose quotidienne. Autour d’elle, on sent comme une menace, son état fébrile, ses yeux fous sont comme un aveu dans le tumulte de la foule aux mille visages inquiétants… Dès la première séquence, on pourrait se croire dans un polar américain, filmé « à l’arrache » avec la virtuosité d’un Scorsese ou d’un Cassavetes. Surprise : la jeune fille porte le tchador, tout comme sa mère, qui tente vainement de l’emmener dans une clinique de peur que son fiancé ne découvre son état. Nous sommes en effet dans les rues de Téhéran, filmées en caméra cachée. Saisies sur le vif, les scènes de rue font naître un vrai suspense, à chaque rencontre d’un nouveau dealer, à chaque barrage de police. L’image, désaturée, tout en gris bleu, participe à cette peur qui monte. Tourné en 2006, Mainline (nom de la veine utilisée par les toxicomanes) a connu le succès dans son pays, vendu sous le manteau en DVD. Au public français de découvrir maintenant ce nouveau témoignage sur la société iranienne, qui a reçu le Prix du jury au dernier festival du film de femmes de Créteil.
Cinéma
« Mainline », peur sur Téhéran
Publié le 06/05/2011
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : ©DR
Film iranien de Rakhshan Bani-Etemad et Mohsen Abdolvahab (1h18) avec Bita Farari et Baran Kosari.
Bernard Génin
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature