« On est généralement d’avis que les maladies épidémiques se propagent par l’air, par l’eau et aussi par les immondices. Or, d’après “un vieux médecin” qui fait part de ses perplexités à un journal du matin, cette opinion serait rien moins que contestable. “Si, écrit-il, je parcours l’histoire des grandes épidémies de peste et de choléra, je note d’abord que l’illustre François Franck, médecin de l’empereur Alexandre 1er et professeur de clinique à l’université de Vilna, a écrit en 1857 dans son célèbre traité de Pathologie : “la peste ne dépend pas de l’altération de l’atmosphère puisque l’impureté de l’air s’est opposée quelquefois au développement de la maladie”. Et il en cite des exemples topiques.
Ces observations ont été pleinement confirmées pendant la terrible peste de Lyon en 1628 et 1629 : “Les lieux infectés, les maisons pleines d’immondices, étaient pour ainsi dire des lieux de sûreté. Les rues étroites, les logements resserrés, les quartiers étouffés, ces lieux si propres à recevoir les impressions de la peste en préservaient tandis que les collines, les endroits aérés, les jardins agréables étaient plus exposés”, écrivent Papon et Maloin dans les “Mémoires pour l’Académie des Sciences pour l’année 1751”. Ouvrez, en outre, l“ Histoire de la Médecine” de Leclerc, tome II, et vous verrez que, pendant la peste de Londres, sous le règne de Charles II, on fit ouvrir, après l’avis des médecins, les réservoirs des excréments. L’odeur fétide qui se répandit dans la ville fit cesser la peste. D’autre part, notre ami F. Bremond, dans la “ Provence médicale” remarque que lors de la peste qui désola Marseille en 1720 tous les boulangers périrent tandis que tous les vidangeurs étaient indemnes !
Que pensent de ces faits les contagionnistes quand même ? »
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