JACQUES SERVIER, qui était entouré d’une dizaine de responsables de son laboratoire, a cependant regretté que le rapport de l’IGAS ait été « élaboré sans qu’aucun des représentants des laboratoires Servier n’ait été entendu ». Pour Jacques Servier, le benfluorex (dénomination commune internationale du Mediator) « a un profil d’activité pharmacologique différent de celui de l’amphétamine », et « n’est pas une spécialité anorexigène aux doses thérapeutiques ». Pour lui, en effet, « la dénomination DCI d’un produit reflète une structure chimique et ne correspond pas nécessairement à son activité ou à ses effets ». Jacques Servier assure que « le benfluorex n’a jamais reçu l’indication d’anorexigène, ce qui n’a jamais été demandé et ce qui n’avait pas lieu d’être ».
Le président des laboratoires Servier est ensuite revenu sur les risques de valvulopathies mis en évidence, estimant que « le signal est resté faible en pharmacovigilance jusqu’en 2009, après 35 ans de commercialisation », malgré « la surveillance permanente » dont il faisait l’objet. Jacques Servier estime que « l’étude Regulate mise en place par les laboratoires Servier (et dont les résultats ont été communiqués en 2009) a largement contribué à mettre en évidence l’existence d’un sur-risque d’anomalies valvulaires ».
En conclusion, Jacques Servier a rappelé que le laboratoire participerait à la mise en place d’un fonds d’indemnisation des patients : « Nous avons indiqué à cet égard que le groupe ferait une première dotation de 20 millions d’euros, a-t-il conclu, nous travaillons sur ce projet avec les autorités. »
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