Auto
Depuis 1984, année de lancement du Renault Espace, le break ne jouit plus d'un crédit illimité auprès de la clientèle.
Au cours des années 70, l'acheteur de break se recrutait chez les artisans, les commerçants et les familles nombreuses.
Volume de chargement maximum, motorisations basiques, équipement souvent sommaire, style dépouillé, le portrait robot n'était guère engageant. Seul Mercedes faisait un peu exception à la règle commune.
Présente sur ce créneau depuis plus d'un quart de siècle, la marque allemande perpétue la tradition en lançant une version réactualisée du break E.
A l'instar de la très valorisante Laguna Estate, le break E privilégie l'esthétique. La stratégie utilisée par les designers est classique. Elle consiste à intégrer le hayon au corps de la berline. L'ensemble forme ainsi une sorte d'arc. De profil, le résultat est flatteur. En tout cas, meilleur que celui obtenu sur le monospace Vito ou le Vaneo, trahis par leurs origines utilitaires.
En fait, Mercedes n'a fait que reprendre la recette appliquée au break Classe C.
Avec ce modèle aux cotes extérieures imposantes, la firme de Stuttgart espère détourner du droit chemin les clients éventuellement tentés par l'achat d'un monospace de grande taille, type Renault Espace, Peugeot 807 ou Citroën C8.
L'ouverture automatique du hayon et l'ouverture-fermeture du cache-bagages (système easy pack), le deuxième plancher, les deux sièges complémentaires pour enfants (dos à la route), la banquette arrière rabattable 1/3-2/3 assortie au réglage en inclinaison des dossiers arrière, le plancher coulissant vers l'arrière (200 kg maxi) destiné à faciliter l'introduction des bagages, procèdent précisément de cette volonté d'offrir des « services » comparables à ceux déclinés par le monospace.
Hélas, l'absence de modularité ne plaide pas en sa faveur. En effet, si les sièges assurent un excellent maintien, il n'est pas possible de les enlever et encore moins de les faire pivoter.
De plus, la hauteur sous plafond reste nettement inférieure à celle d'un monospace. Break-monospace, le choix est donc purement affectif et très dépendant de l'usage au quotidien.
A son crédit, le break Classe E est autrement plus sécurisant bien que les monospaces récents ont accompli de notables progrès afin de gommer les effets pervers du roulis.
Côté équipements, le break Classe E frappe fort. Outre les habituelles aides électroniques à la conduite (contrôle de la trajectoire, anti-patinage, freinage d'urgence, suspension pneumatique), il inaugure l'éclairage actif en virage, inspiré des défuntes DS. Si ceux de la célèbre Citroën fonctionnaient en feux de route, ceux du break Classe E agissent en feux de croisement et de route.
Asservie à la vitesse cette technologie, accouplée à un éclairage bi-xénon, améliore de façon non négligeable la visibilité en courbe. Son seul défaut est d'être proposée en option.
Six motorisations figurent au catalogue, trois essence et trois diesel. En marge du lancement commercial, Mercedes annonce l'arrivée imminente d'une berline E 400 CDi, V 8, 4 l (560 Nm de couple).
Des études sont actuellement en cours afin d'intégrer cette motorisation sous le capot du break. Mais la décision définitive n'est pas encore prise.
Le break Classe E en bref
- Longueur : 4,850 m.
- Largeur : 1,822 m.
- Hauteur : 1,495 m.
- Empattement : 2,854 m.
- Poids : de 1 720 à 1 885 kg.
- Capacité coffre : 690 à 1 950 l.
- Volume du réservoir : 70 l (80 l sur E320 et 320 CDi).
- Motorisations, performances, consommation moyenne : E 200 K : 163 cv (11), b.m. 6 ou automatique 5, 220 km/h, 9,1 l - E240 : 177 cv (13 ou 12), b.m. 6 ou b.a. 5, 223 km/h, 11,4 l - E320 : 224 cv (15), b.a. 5 uniquement, 233 km/h, 10,6 l - E220 CDi : 150 cv (9), b.m. 6 ou b.a. 5, 208 km/h, 6,9 l - E270 CDi : 177 cv (11), b.m. 6 ou b.a. 5, 223 km/h, 7,1 l - E320 CDi : 204 cv (13), b.a. 5 uniquement, 234 km/h, 7,3 l.
PRIX
E200 k : de 39 750 à 45 400 euros - E240 : de 42 450 à 48 100 euros - E320 : 57 350 et 58 750 euros - E220 CDi : de 40 800 à 46 450 euros - E270 CDi : de 43 200 ç 48 850 euros - E320 CDi : de 48 350 à 51 900 euros.
Option pack luxe (de série sur E320) : 4 500 euros comprenant garnitures cuir, peinture métallisée, climatisation quatre zones, changeur 6 CD, rétros extérieurs rabattables, kit de fixation easy pack.
POUR
Finition, équipements, système d'éclairage actif et easy pack.
CONTRE
Prix prohibitifs, tarif et nombre d'options, boîte mécanique rugueuse, lourdeur de comportement.
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