La prescription de méthylphénidate (Ritaline, Ritaline LP, Concerta LP et Quasym LP ) est théoriquement réservée aux neurologues pédiatres et psychiatres. Pourtant, en France, au moins 10 % des primo-prescriptions émanent encore de médecins généralistes, révèle un rapport publié ce jour par L’ANSM. Depuis 2004, l’utilisation de ce psychostimulant indiqué pour le traitement du TDAH (trouble déficit de l’attention / hyperactivité) « est en constante croissance » indique ce document, le nombre de boîtes vendues sur une année étant passé d’environ 26 000 en 1996, à 220 000 en 2005 et presque 494 000 en 2012. Or « l’utilisation du méthylphénidate peut engendrer des effets indésirables, notamment en cas d’utilisation au long cours » rappelle l’Agence. Avec, outre le risque de mésusage et de dépendance, un risque potentiel de retard de croissance staturo-pondéral chez l’enfant et un risque accru de troubles neuropsychiatriques, cardiovasculaires et cérébro-vasculaires. « Un suivi régulier, en particulier de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille et du poids chez l’enfant, de l’humeur et du comportement, une réévaluation régulière de la nécessité de poursuivre le traitement, ainsi que le respect des conditions d’utilisation permettent de limiter la survenue d’effets indésirables graves ».
Compte tenu de ce profil de risque, le méthylphénidate fait l’objet depuis 2006, de mesures particulières de surveillance et de minimisation des risques mises en place par l’ANSM et l’EMA. Selon le rapport, "ces mesures ont permis de limiter les dérives d’utilisation et de confirmer la balance bénéfice/risque positive du méthylphénidate lorsqu’il est utilisé sur la base d’un diagnostic bien établi et dans le respect de l’AMM ».
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