Né à New York en 1890, le prix Nobel de médecine 1946 pour la découverte de la génération de mutations par l’irradiation aux rayons X s’est intéressé tout au long de sa longue carrière au phénomène des mutationsL Il commença par les étudier chez la mouche du vinaigre (drosophile). Muller fut ainsi le premier à essayer d’augmenter le taux de mutation par la chaleur, dans un premier temps, puis, pour obtenir un taux de mutation encore plus élévé, en irradiant les mouches avec des rayons X de 50 kilovolts.
Si Muller fut récompensé aussi tardivement à Stokholm pour ces recherches, c’est sans doute à cause de son image d’homme de gauche qui avait du mal à passer aux Etats-Unis, au point qu’il se décida en 1931, sous le poids des pressions dont il faisait l’objet, à émigrer en URSS où il prit la direction du laboratoire de génétique à l'Institut de botanique appliquée de Leningrad. Mais son opposition aux thèses pseudo-génétiques fumeuses de Lyssenko et à la montée en puissance de Staline l’incitèrent à aller s’installer en Ecosse où il poursuivit ses recherches sur la dépendance entre les doses d’irradiation et les mutations.
Hermann Joseph Muller est mort le 5 avril 1967 à Indianapolis.
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