Le co-fondateur de la célèbre Mayo Clinic, établissements de soins de réputation mondiale, Charles Horace Mayo, alias " Docteur Charlie " est né à Rochester. Son père, William Worral Mayo, médecin lui aussi, avait émigré en 1840 aux Etats-Unis en provenance de Salford en Angleterre. Après avoir obtenu son diplôme de médecin dans l'Indiana, WW Mayo alla s'intaller dans le Minessota, nommé chirurgien attitré du bureau de recrutement de cet état pendant la Guerre de Sécession.
Un trio familial crée la Mayo Clinic
Les deux fils de WW Mayo, William James ("Docteur Will") et Charles Horace allaient à leur tour embrasser la carrière médicale débutant leur pratique aux côtés de leur père, l'assistant dans ses visites et ses autopsies. En 1883, après qu' une tornade ait ravagé Rochester, faisant un grand nombre de victimes, le trio familial de médecins se dévoua sans compter au service des blessés. Ils réalisèrent à cette oaccasion que Rochester manquait singulièrement d'équipements médicaux et décidèrent de faire construire une petite structure de soins ambulatoires, le Saint-Mary's Hospital, doté de 27 lits. Devenu la Mayo Clinic devint rapidement une institution de soins et de recherche reconnue, surtout après que Le Dr Henry Stanley Plummer se joignit au trois membres fondateurs en 1901. Considéré comme l'« architecte » du groupe Mayo, élabora de nombreux systèmes de pratique de groupe qui sont aujourd'hui largement répandus dans le monde, comme le dossier médical individuel ou les lignes téléphoniques interconnectées.
[[asset:image:6491 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Charles Horace Mayo se spécialisa pour sa part dans la chirurgie de la thyroïde et du système nerveux. Il fut aussi responsable de l'unité d'hospitalisation d'ophtalmologie à partir de 1908. Parmi les premiers utilisateurs des rayons X comme outil de diagnostic, Il dut aussi s'opposer à son père pour imposer avec son frère la stérilité dans les blocs opératoires. Charles Horace Mayo, après avoir pris sa retraite en 1928, mourut en 1939, la même année que son frère, William James.
L’un des deux meilleurs hôpitaux des Etats-Unis
Aujourd'hui, la Mayo Clinic est régulièrement classée dans les deux meilleurs hôpitaux des États-Unis par le magazine US News & World Report. Si l'établissement originel se trouve toujours à Rochester, d'autres hôpitaux de la fondation sont aujourd'hui répartis sur deux autres sites aux États-Unis : Jacksonville en Floride et Phoenix en Arizona.
Des médecins de renommée mondiale et des patients célèbres
Parmi les médecins de renommée mondiale qui ont travaillé à la Mayo Clinic, on peut citer Louis Wilson qui mit au point latechnique des biopsies extemporanées en 1905 ; William H. Goeckerman qui eut l'idée d'utiliser du goudron et des rayons ultraviolets pour traiter le psoriasis en 1925 ; Bayard Taylor Horton qui fit la première description de l'artérite temporale à cellules géantes en 1932 ; Edward Calvin Kendall qui isola la cortisone en 1934 et reçut le prix Nobel de médecine en 1950 pour cette découverte, conjointement avec Philip S. Hench ; Frederick Moersch qui fit la description du syndrome du canal carpien en 1938, Edward Howard Lambert qui fit celle du syndrome myasthénique de Lambert-Eaton en 1956. Enfin, en 1965 Stickler décrivit le syndrome qui porte son nom. Sans oublier John Kirklin, chirurgien cardiothoracique qui fut le premier au monde à utiliser le circuit cardio-pulmonaire ) en 1955.
Parmi les patients célèbres hospitalisés à la Mayo Clinic, on dénombre plusieurs anciens présidents des Etats-Unis, comme Franklin D. Roosvelt, John F. Kennedy, Ronald Reagan et George Bush Sr, Mais aussi Ernest Hemingway, le roi Hussein de Jordanie ou encore des musiciens comme Benny Goodman et George Harrison.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature