En Europe, l’utilisation des pesticides diminue, les agriculteurs ne traitant plus qu’en fonction d’indicateurs d’attaque. Il faut rester néanmoins vigilants car certains produits, notamment « discount », provenant de pays utilisant des substances interdites en Europe, en contiennent encore trop. Les circonstances peuvent toutefois être à l’origine de variations de concentration des pesticides : culture en serre qui augmente leur persistance, arboriculture, caprices de la météo avec un printemps très humide imposant de traiter tandis qu’un printemps très sec réduit leur usage… Il faut également savoir que les résidus toxiques ne proviennent pas seulement des traitements en plein champ, mais aussi des fongicides et insecticides permettant stockage et transport. Toutefois pour le Pr Jean-François Narbonne (laboratoire de Physico- et Toxico-Chimie de l'Environnement de Bordeaux, expert à l’AFSSA) : « On peut rassurer les patients. Si on trouve de plus en plus de plus pesticides c’est parce que les progrès réalisés par les techniques analytiques en détectent de plus en plus, une seule analyse pouvant identifier jusqu’à 53 molécules différentes. L’important ce n’est pas le nombre de molécules identifiées, mais la concentration en pesticides d’un produit. Nos patients ne s’empoisonneront pas en mangeant les « 5 fruits et légumes » recommandés par le PNNS ; les bénéfices ont été évalués sur des études épidémiologiques menées chez des gens consommant les produits de l’agriculture conventionnelle et n’auraient pas été mis en évidence si les pesticides avaient été délétères. Un autre grand mensonge à démonter consiste à rapporter aux contaminants d’aujourd’hui l’augmentation des cancers et de la stérilité, du moins chez les consommateurs, le problème étant différents chez les utilisateurs de pesticides. On ne peut ignorer les délais entre exposition et apparition de la maladie, et on paie aujourd’hui l’utilisation massive il y a 40 ans de produits organochlorés et de certains emballages aujourd’hui interdits ».
Pesticides
Ne mettons pas tout dans le même panier
Publié le 11/03/2011
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La situation des pesticides agricoles paraît désormais régulée en Europe, mais le danger persiste néanmoins pour les produits importés. Mieux vaut consommer des fruits et légumes de saison issus de l’agriculture de proximité.
« Sang pour sang toxique » de JF Narbonne vient de paraître aux Editions Thierry Souccar.
Dr Maïa Bovard Gouffrant
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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