Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné lundi à trois ans de prison, dont un avec sursis, un homme, âgé de 28 ans, pour avoir transmis le VIH à sa compagne, âgée de 37 ans, alors qu’il se savait séropositif. La condamnation pour « administration de substance nuisible ayant entraîné une infirmité » est assortie d’une mise à l’épreuve de trois ans avec obligation de soins et indemnisation de sa victime. L’homme a été maintenu en détention.
La plaignante, récemment divorcée et mère d’un enfant, a appris sa séropositivité en décembre 2009, un mois après avoir rencontré l’homme qui deviendra son compagnon. Les analyses ont révélé que l’infection était récente. La femme réalise alors que la date de contamination correspondait au rapport non protégé qu’ils avaient eu lors de leur première rencontre, son partenaire lui assurant qu’il n’y avait pas de risque. Ce dernier a confirmé qu’il se savait séropositif mais a nié avoir eu un quelconque rapport non protégé, ne s’expliquant pas la contamination de sa partenaire. Toutefois, à la suite de sa convocation par les enquêteurs en février 2009, il s’enfuyait à l’étranger. Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, il a été interpellé en Espagne, en août 2010.
Plusieurs condamnations de ce genre ont déjà été prononcées en France, dont la dernière en mars 2011 à 5 ans de prison dont 3 ans ferme.
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