Xavier Bertrand s’est rendu mardi à la réunion de crise organisée à l’Hotel Matignon mardi midi. Les ministres Eric Besson (Industrie) et Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie) y ont fait part de leur grande inquiétude quant à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, le premier acquiesçant alors qu'on lui demandait s'il s'agissait du «scénario du pire». «C'est pas bon du tout», a commenté pour sa part Nathalie Kosciusko-Morizet. Outre Eric Besson, Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand, les ministres Claude Guéant (Intérieur), François Baroin (Budget, porte-parole du gouvernement), ainsi que les directeurs de cabinet d'Alain Juppé (Affaires étrangères) et de Christine Lagarde (Economie) étaient présents à Matignon. De son côté, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), André-Claude Lacoste expliquait mardi à la presse que l'enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima au Japon «n'est plus étanche: nous sommes très clairement dans des doses (de rejets radioactifs extrêmement élevées" dans les environs immédiats de la centrale», a-t-il précisé.
Lundi, l’OMS s’était pourtant montré rassurant sur les risques pour la santé publique causés par les fuites radioactives. «D'après ce que l'on sait pour l'instant sur les niveaux de radioactivité, le risque de santé publique est minime pour le Japon», estimait alors un porte-parole de l'OMS, Gregory Hartl. Selon lequel «très peu» de radiations s’étaient alors échappées des vapeurs des réacteurs nucléaires endommagés au Japon. Mardi, le ministre des Affaires Etrangères japonais de passage à Paris pour une réunion du G8 reconnaissait au contraire qu’il pourrait y avoir des conséquences sur la santé des populations.
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