Natures Reviews Clinical Oncology se fait l’écho d’une tendance forte en terme de médecine personnalisée. Ces résultats ont pu être obtenus grâce à WIN (Worldwide Innovative Networking in personalized cancer medicine), un consortium international créé à l’initiative de l’institut Gustave Roussy (IGR) en partenariat avec le M. D. Anderson Cancer Center de Houston (Texas, Etats-Unis). Il regroupe 17 centres académiques internationaux de cancérologie, des fondations et des partenaires industriels : Agilent, G.E. Heathcare et Life Technologies. WIN mise sur la mise au point de traitements individualisés basés sur la biologie propre de la tumeur. Des techniques de pointe, dites d’analyse à haut débit, permettent de mettre en évidence des mutations génétiques ou le niveau d’expression des gènes dans les cellules tumorales et de les comparer aux cellules normales. La médecine personnalisée consiste à identifier des anomalies propres à chaque tumeur et d’administrer aux seuls malades porteurs un traitement qui cible l’anomalie détectée. Un exemple type cité dans l’article est l’essai BATTLE (Biomarker-integrated Approaches of Targeted Therapy for Lung Cancer Elimination).
Comme l’indique un communiqué de l’institut de cancérologie Gustave Roussy, l’IGR a inclus 20 % de ses patients dans les essais cliniques en 2010, soit le double de l’objectif national de 10 % que prévoit le Plan cancer 2. « Il est d’une importance cruciale d’identifier et de résoudre les obstacles à l’identification et à la transposition en clinique des biomarqueurs à la sensibilité et à la spécificité acceptable » explique l’éditorialiste. Bien que les nouveaux biomarqueurs potentiels soient légions, seulement quelques uns sont entrés en pratique courante. Il s’agit des gènes HER-2, BCRA, BRAF et EGFR. Il ne faut pas non plus sous-estimer leur reproductibilité inter-laboratoire, leur coût et la procédure d’autorisation et de remboursement par les tutelles
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