La cause est entendue, Brecht est un auteur populaire. La reprise de l’Opéra de quat’ sous sur la scène de la Comédie-Française en témoigne avec sa condamnation des banquiers, des puissants et la description d’une société qui a oublié la vertu pour mieux se rouler dans le vice. Échos avec le monde d’aujourd’hui ? Entre comédie musicale et satire sociale, Laurent Pelly, le metteur en scène, opte pour le grand spectacle avec orchestre dans la fosse, décors multiples et chansons traduites en français pour mieux être accessible. Avec cette histoire de noces entre le roi de la pègre et la fille du grand manipulateur de la charité organisée le jour du couronnement de la reine d’Angleterre, le propos ne relève pas du conte de fées. Ici, même les prostituées ne sont pas des filles au grand cœur. Faut-il ajouter que la morale n’est pas au programme ? Pour autant, le propos est diablement drôle. Et ces personnages ne sont jamais des pantins. Peut-être parce qu’ils se débattent dans leurs contradictions, prennent la parole, agissent. Mais lorsque la troupe chante face au public au moment de l’entracte, l’air devient menaçant. Y aurait-il comme le désir d’une rébellion sur la scène du Théâtre-Français ? Bref, un beau spectacle dont la force saisit le spectateur.
L’Opéra de quat’ sous, Comédie-Française, salle Richelieu. En alternance jusqu’au 19 juillet 2011.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature