Ostéoporose
Pour le Pr Philippe Orcel (Paris) qui animait le plateau central avec le Dr Alain Ducardonnet (médecin-journaliste), «cette émission est vraiment au coeur de l’actualité de notre spécialité, notamment dans le domaine de l’ostéoporose. Rappelons le calendrier: janvier 2006, publication du rapport de l’Afssaps sur l’utilisation des médicaments de l’ostéoporose; juin, publication du rapport de la Haute Autorité de santé sur les indications de l’ostéodensitométrie osseuse; juillet, remboursement officiel à 70% de l’ostéodensitométrie chez les patients présentant des facteurs de risque et, le 11octobre, publication au“Journal officiel” d’un arrêté étendant le remboursement des médicaments aux femmes ménopausées ayant une diminution très importante de la densité osseuse afin de prévenir les fractures.Mais l’arthrose et les maladies inflammatoires ne sont pas en reste dans cette actualité avec développement de l’imagerie et des nouveaux traitements dans ces pathologies et avec l’apparition de nouvelles stratégies de prise en charge des rhumatismes inflammatoires visant à atteindre l’objectif rémission.»
Dans le domaine de l’ostéoporose, la place de l’ostéodensitométrie a été au centre des débats. Avec le remboursement de la densitométrie, la tentation pour les rhumatologues pourrait être de fonder de plus en plus leurs pratiques diagnostiques et d’évaluation du risque fracturaire sur la stricte valeur de la densité minérale osseuse.
Si la densitométrie est la pierre angulaire du dépistage, il ne faut pas oublier, souligne le Pr Erick Legrand (Angers), que, pour un niveau de densité minérale osseuse donné, le risque de fracture dépend de l’âge, des antécédents fracturaires personnels et familiaux, de l’ensemble du contexte clinique dans lequel le diagnostic est posé (antécédent de corticothérapie, maladies chroniques...) mais aussi de la microarchitecture osseuse.
Les nouvelles recommandations concernant le traitement de l’ostéoporose postménopausique publiées en janvier 2006 ont inclus le ranelate de strontium dans les stratégies thérapeutiques : un nouvel agent antiostéoporotique qui agit sur le métabolisme osseux en inhibant la résorption osseuse et en stimulant l’ostéoformation.
Les résultats de l’étude Tropos menée chez des femmes ménopausées âgées en moyenne de 74 ans, et à haut risque de fracture, montrent que le ranelate de strontium, administré pendant cinq ans, réduit les fractures vertébrales de 40 % et les fractures périphériques de 20 %.
Ces résultats sont obtenus parallèlement à la constatation, en microscanner 3D d’une bonne microarchitecture de l’os cortical et trabéculaire sous ranelate de strontium.
En 2006, tous les éléments sont en place pour la prise en charge de l’ostéoporose avant le stade fracturaire. Mais les recherches se poursuivent et les perspectives thérapeutiques sont prometteuses. Plusieurs molécules sont en développement dont le raloxifène, des bisphosphonates injectables et des biothérapies : un anticorps monoclonal dirigé contre le ligand Rank et un inhibiteur de la cathepsine K.
Arthrose
Sur le plan thérapeutique, l’événement de l’année dans l’arthrose est sans conteste la diffusion des recommandations de l’Eular sur l’arthrose digitale.
La meilleure prise en charge de l’arthrose digitale, dont certaines formes sont très invalidantes, nécessite une combinaison de moyens non pharmacologiques (application locale de chaleur, ultrasons, exercices permettant de maintenir la mobilité, utilisation d’attelles, orthèses...) et pharmacologiques adaptés à chaque patient : traitement local d’Ains et de cathepsine, antalgiques, Ains par voie orale, infiltrations intra-articulaires de corticoïdes à longue durée d’action.
Polyarthrite rhumatoïde
Cette année a vu la publication d’une avalanche de nouvelles études susceptibles de modifier profondément la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Quel que soit son stade, la PR vit un véritable tournant thérapeutique.
La première avancée 2006 est l’impact d’un traitement par méthotrexate sur l’évolution des PR débutantes. L’étude Prompt, étude randomisée contre placebo menée sur dix-huit mois, montre que le méthotrexate permet d’obtenir un plus grand nombre de rémissions et avec moins de passages vers une PR avérée.
La seconde avancée est la possibilité d’un arrêt des anti-TNF administrés d’emblée chez des patients ayant une PR avérée. Ce concept est validé par les résultats à trois ans de l’étude Best, étude randomisée qui compare quatre stratégies thérapeutiques sur deux ans, avec une évaluation à trois ans du devenir du groupe association méthotrexate-anti-TNF d’emblée. Au-delà de l’impact sur les lésions radiologiques de l’association méthotrexate et anti-TNF, Best démontre la faisabilité de l’arrêt secondaire d’un anti-TNF chez plus de 50 % des malades en rémission.
Enfin, chez les patients qui ne répondent pas aux anti-TNF, de nouvelles biothérapies ont fait la preuve de leur efficacité, comme le montrent les résultats structuraux à deux ans de l’étude AIM (abatacept versus placebo) et ceux à un an de l’étude Reflex (rituximab versus placebo).
Emission télévisée nationale proposée par la Société MTV et organisée avec le soutien de Servier Médical.
Le remboursement avant la première fracture pour Protelos
Protelos (ranelate de strontium) bénéficie désormais d’un remboursement avant la première fracture dans le traitement de l’ostéoporose postménopausique.
Dorénavant, Protelos est donc remboursé dans les conditions suivantes :
– chez les patientes ayant fait une fracture par fragilité osseuse ;
– en l’absence de fracture, chez les femmes ayant une diminution importante de la densité osseuse (T score < – 3) ou ayant un T score ≤ – 2,5 associé à d’autres facteurs de risque, en particulier un âge > 60 ans, une corticothérapie systémique ancienne ou actuelle à une posologie ≥ 7,5 mg/j d’équivalent prednisone, un IMC < 19 kg/m2, un antécédent de fracture de l’extrémité du col du fémur chez un parent du premier degré (mère), une ménopause précoce (avant l’âge de 40 ans).
Protelos a démontré une réduction de moitié du risque de fractures vertébrales sur trois ans chez des patientes ménopausées ostéoporotiques. Les études montrent que l’efficacité est équivalente chez les patientes n’ayant pas de fracture prévalente. Protelos, qui freine la perte osseuse et forme de l’os nouveau, renforce la microarchitecture osseuse et possède une activité antifracturaire prolongée sur cinq ans, quel que soit le site de l’ostéoporose (vertébrale et non vertébrale), quel que soit son stade (avant fracture ou avec une ou plusieurs fractures prévalentes) et quel que soit l’âge de la patiente (de la ménopause à 80 ans et plus).
L’engagement de Servier Médical
Servier Médical est un partenaire innovant de la rhumatologie, en particulier dans le domaine de l’ostéoporose, comme l’illustre le très important développement international réalisé sur Protelos.
La qualité de ce développement a été saluée par de nombreux prix à l’étranger mais aussi en France, prix Gallien en 2005 et prix MEDEC du Médicament de l’année 2006.
Pour Protelos‚ l’année 2006 en rhumatologie est marquée par sa mise sur le marché français le 9 janvier. Après l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie, Protelos est maintenant disponible dans plus de 60 pays.
Cette année a également été marquée par de nombreuses publications nouvelles sur le ranelate de strontium, confirmant son action privilégiée sur l’ostéoblaste, son impact qualitatif sur l’architecture osseuse et son efficacité clinique à long terme sur une cohorte de plus de 5 000 femmes traitées pendant plus de cinq ans.
Le programme de recherche se poursuit non seulement avec le suivi des malades à long terme mais aujourd’hui, dans l’arthrose, avec une mise en place d’une ambitieuse étude internationale de phase III évaluant l’impact du ranelate de strontium sur l’évolution de cette maladie.
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