SUCCÈS SURPRISE de l’été aux Etats-Unis, le premier film du couple Jonathan Dayton-Valerie Faris – venu de l’univers du vidéo-clip – est bien parti en France. Le jury du festival de Deauville, présidé par Nicole Garcia, ne s’y est pas trompé, qui lui a attribué dimanche son grand prix.
En Amérique, tout commence et tout finit par la famille. Qu’on la célèbre ou qu’on la honnisse. L’un des mérites de ce film indépendant, dont le scénario avait été refusé par tous les grands studios, est de faire les deux à la fois, de façon hilarante.
La famille en question est en route pour la Californie dans un minibus brinquebalant car la cadette doit participer à un concours de minimiss. A travers chaque personnage, il y a de quoi se moquer de toutes les valeurs chéries par les Américains moyens et d’autres appréciées à la marge. Le grand-père est héroïnomane et obsédé sexuel. Le père ne croit qu’à l’esprit de réussite fondé sur la méthode Coué. La mère est une femme dévouée qui pense qu’en disant «Nous sommes une famille», tout est résolu. Son frère est un homosexuel suicidaire qui est l’un des deux grands spécialistes de Proust aux Etats-Unis. Et le fils adolescent mutique et misanthrope qui ne jure que par Nietzsche.
Une joyeuse bande dont les aventures cocasses méritent le détour. Pour l’ironie du scénario signé Michael Arndt, l’humour, souvent noir, de la mise en scène et l’allant des acteurs qui ne ménagent pas leur peine : Greg Kinnear, Toni Collette, Alan Alda, Steve Carell... Embarquement immédiat pour la Californie.
> R. C.
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