Le plan stratégique de l'AP-HP

Polémique autour de 1 820 emplois

Publié le 20/03/2005

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LE CONSEIL d'administration de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) doit examiner aujourd'hui le plan stratégique 2005-2009 présenté par la directrice de cette institution, Rose-Marie Van Lerberghe.
Une réunion qui s'annonce animée après l'information diffusée par l'AFP en fin de semaine dernière, selon laquelle ce document prévoirait la suppression d'au moins 1 820 emplois de non-soignants entre 2005 et 2009. Les syndicats CGT et Sud-Santé ont aussitôt appelé les personnels à la grève ce lundi.
Interrogée par « le Quotidien », la direction de l'AP-HP assure que ces 1 820 postes en question ne concerneraient pas des emplois réellement occupés. « Il y a, explique une responsable des Hôpitaux de Paris, 71 276 postes non médicaux budgétés à l'AP-HP, mais les effectifs réels sont de 68 976 salariés, et les 1 820 postes en question ne concernent pas des emplois physiques ». En fait poursuit-elle, « il y aura autant de postes occupés, mais surtout davantage de personnels soignants. » Et de faire remarquer que ce nombre de 1 820 postes « est largement inférieur à la différence entre le nombre de postes budgétés et le nombre d'emplois effectifs ».
Il n'empêche que le syndicat Sud-Santé estime que ce projet s'apparente à « un véritable plan social » et assure que ce seront « les personnels administratifs, cadres, personnels ouvriers et techniques et techniciens de laboratoires (qui) sont les catégories les plus touchées ». Pour la CGT, ce plan stratégique prévoit « un premier contingent » de suppressions d'emplois « au titre du plan d'économies (engagé par la direction depuis 2004) et « de la mise en place de la tarification à l'activité ».
Du côté de la mairie de Paris, où Alain Lhostis, adjoint (PC) de Bertrand Delanoë, préside le conseil d'administration de l'AP-HP, les suppressions de postes ne sont pas une surprise. « Au bout du bout du plan de retour à l'équilibre [qui impose à l'AP-HP de réaliser 180 millions d'euros d'économies d'ici à 2007, ndlr] , il y aura 4 000 emplois supprimés, calcule Christian Do Huu, le directeur de cabinet d'Alain Lhostis, qui poursuit, amer : C'est exactement le nombre de postes qui avaient été obtenus pour la RTT ». Christian Do Huu explique le caractère mathématique des compressions d'effectifs : « Quand on demande à l'AP-HP une économie d'un million d'euros, 600 000 euros touchent directement le personnel. Reste à diviser cette somme par 37 000 euros (coût moyen d'un poste) et vous avez le nombre de postes supprimés ».