LES ENFANTS D’ABORD. Dès aujourd’hui, ils pourront, et leurs parents avec non moins de plaisir, s’amuser des aventures d’une bande d’animaux aux pays des humains, ou plus précisément des habitants d’une banlieue résidentielle. «Nos voisins, les hommes», animation en 3D due aux créateurs de « Shrek » et de « Madagascar », de chez DreamWorks, s’inspire d’une BD publiée chaque jour dans des journaux à partir de 1995. Les voix des deux héros principaux, Riton, le raton laveur malin, et la pragmatique tortue Verne, sont celles de Bruce Willis et de Gary Shandling en VO et de Clovis Cornillac et de Laurent Gerra en VF.
«Garfield2» (19 juillet), doublé par Cauet, vise aussi un public familial tandis que les plus petits ont rendez-vous à partir du 2 août avec un autre dessin animé américain, «Georges le petit curieux», qui met en scène un petit singe malicieux bien connu des plus jeunes. Ils pourront aussi s’attendrir avec les aventures de «Lucas, fourmi malgré lui», film d’animation Warner dans lequel un petit garçon de 10 ans est réduit à la taille d’une fourmi (avec les voix, en VF, de Bruno Salomone, Nathalie Baye, Alexandra Lamy).
Le retour de Superman.
Les jeunes de tous âges ne devraient pas manquer «Superman returns»(12 juillet). Après Christopher Reeve (quatre films entre 1978 et 1987), c’est un inconnu de 26 ans, Brandon Routh, qui reprend le rôle du superhéros, sous la direction de Bryan Singer (« Usual Suspects » et les deux premiers « X Men ») ; il a fort à faire car il doit empêcher le méchant Lex Luthor (Kevin Spacey) de détruire le monde tout en reconquérant le coeur de Loïs Lane (Kate Bosworth). Les mêmes ne devraient pas bouder le deuxième opus de «Pirates des Caraïbes» (2 août) : dans le rôle de l’excentrique capitaine Jack Sparrow, Johnny Depp retrouve Keira Knightley, Orlando Bloom et les fantômes de son bateau maudit devant la caméra de Gore Verbinski.
Pour les amateurs de cinéma américain, aussi : «Stay» (26 juillet), thriller psychologique de Marc Forster (« A l’ombre de la haine ») dans lequel Ewan McGregor incarne un psychiatre new yorkais confronté à un jeune patient suicidaire (Ryan Gosling) ; «Two for the money» (26 juillet), un drame dans l’univers des paris sportifs, qui s’inspire librement de l’histoire d’un ancien joueur de basket, avec Matthew McConaughey et Al Pacino ; «Entre deux rives» (26 juillet), comédie romantique inspirée d’un film coréen qui conte les amours d’une femme médecin solitaire (Sandra Bullock) et d’un architecte frustré (Keanu Reeves) ; et «Deux flics à Miami» (16 août), d’après la série télé, avec Colin Farrell, Jamie Foxx et Gong Li, dirigés par le solide Michael Mann.
On mettra hors concours, «Vol 93» (12 juillet), de Paul Greengrass, récit de la révolte des passagers de l’avion que les terroristes du 11 septembre 2001 avaient prévu de faire s’écraser sur la Maison Blanche. Réalisé avec l’accord des familles, un émouvant et terrifiant, par son réalisme, témoignage.
Français d’ici et d’ailleurs.
La concurrence, comme d’habitude, sera donc rude pour le cinéma français. Qui ne manque pourtant pas d’atouts. Benoît Cohen, dont on avait apprécié « Nos enfants chéris », signe une nouvelle comédie, «Qui m’aime me suive» (sortie aujourd’hui), dont les médecins apprécieront le point de départ : un brillant praticien hospitalier (Mathieu Demy) abandonne blouse blanche et existence rangée pour remonter un groupe de rock, comme dans son adolescence. Pour sourire, aussi, «la Jungle» (12 juillet), de Mathieu Delaporte avec Guillaume Gallienne et Patrick Mille : deux fils à papa font le pari de survivre pendant une semaine à Paris avec seulement 7 euros ! Les nombreux admirateurs de Catherine Frot la retrouveront dans un drame, «la Tourneuse de pages» (9 août), histoire d’une vengeance autour du piano signée par Denis Dercourt qui, outre le cinéma, est professeur d’alto et de musique de chambre au conservatoire national de région de Strasbourg. Dans «Ça brûle» (16 août), Claire Simon raconte l’amour exalté, pendant des vacances dans le Var, d’une adolescente de 15 ans pour un homme de 37 ans, marié, instituteur, pompier volontaire (Camille Varenne et Gilbert Melki).
Film français aussi, mais signé par un réalisateur qui a conquis la gloire aux Etats-Unis, Michel Gondry (« Eternal Sunshine of the spotless mind »), «la Science des rêves» (16 août) : Gael Garcia Bernal, Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat réunis pour une plongée dans l’univers des rêves. Quant à «la Raison du plus fort » (19 juillet), de Lucas Belvaux, peu importe qu’il soit belge, français ou franco-belge : sous la forme d’un film noir, l’histoire de laissés-pour-compte de la société postindustrielle qui rêvent d’une vie meilleure, à Liège, ne manque pas de toucher (avec Eric Caravaca, Belvaux lui-même, Natacha Régnier, Patrick Descamps).
L’orphelin du bidonville.
Parmi les films venus d’ailleurs, on ne manquera pas, en provenance d’Afrique du sud, «Mon nom est Tsotsi», de Gavin Hood (19 juillet), l’oscar du meilleur film étranger : le portrait d’un orphelin qui dirige une bande dans un bidonville près de Johannesburg. Dès aujourd’hui, une comédie du prolifique Britannique Michael Winterbottom, «Tournage dans un jardin anglais» (en VO « A cock and bull story », ce qui a plus d’allure) : avec Steve Coogan en star capricieuse, les aléas du tournage d’une adaptation du classique de la littérature anglaise du XVIIIe siècle, « la Vie et les opinions de Tristram Shandy », de Laurence Sterne. Ou encore : «Un été à Berlin» (12 juillet), la chronique, entre rires et larmes, de deux amies qui attendent de rencontrer l’homme de leur vie ; «Love of May» (2 août), un film taïwanais de Hsu Hsiao-Ming présenté dans la collection « Contes de la Chine moderne ».
Le 23 août est celle de la rentrée cinématographique. C’est la date de sortie de la palme d’or du festival de Cannes, «le Vent se lève», de Ken Loach, évocation lyrique et militante de la révolution irlandaise dans les années 1920 ; de «Selon Charlie», de Nicole Garcia, qui mérite mieux que l’accueil pour le moins tiède reçu à Cannes ; de «la Jeune Fille de l’eau», adaptation par M. Nighty Shyamalan d’un conte qu’il avait imaginé pour ses enfants.
De quoi passer un bon été cinématographique. > RENÉE CARTON
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