LA CONTRACEPTION n’apparaît pas toujours adaptée aux conditions de vie affective et sexuelle des femmes. Le mauvais usage des contraceptifs est la principale raison évoquée pour expliquer le taux d’IVG stable depuis 1975 (200 000 chaque année). La pilule reste la contraception la plus utilisée (57,2 %), suivie du stérilet (21,9 %) et du préservatif masculin (20,9 %), tandis que moins de 4 % des femmes en France auraient recours à de nouvelles méthodes permettant de limiter le risque d’oubli.
L’enquête Summer Loving Survey a porté sur plus de 5 700 femmes âgées de 16 à 40 ans dans dix pays. Explorant leurs attitudes en matière de sexualité pendant les vacances, elle témoigne de l’importance d’encourager les femmes à prendre des précautions afin d’éviter de s’exposer aux risques de grossesse et d’IST (infections sexuellement transmissibles).
Cette enquête révèle que 47 % des femmes interrogées sont sexuellement plus actives en vacances, que 37 % jugent les relations sexuelles plus satisfaisantes (car plus de temps, moins de fatigue), que 19 % ont connu une aventure d’un soir. Pourtant 84 % des femmes ne s’y sont pas préparées et une sur six a accepté des relations sexuelles bien que la protection contraceptive ait été compromise. Plus inquiétant, 15 % des femmes ayant eu une aventure d’un soir n’ont utilisé aucun moyen de contraception et 27 % ne se sont pas protégées des IST.
L’ignorance sur le bon usage de la pilule.
Autre enseignement apporté par l’enquête : l’ignorance de nombreuses femmes sur le bon usage de la pilule et sur les situations pouvant affecter son efficacité. En effet, 26 % ignorent le type de pilule qu’elles prennent, 15 % sont mal informées sur l’adaptation en cas de décalage horaire, 48 % ne savent pas que son efficacité peut être diminuée par des vomissements ou par certains médicaments. Par ailleurs, 52 % des utilisatrices déclarent avoir oublié un comprimé pendant leurs vacances (73 % chez les Françaises) et plus d’un tiers des femmes envisageraient de changer de méthode de contraception pour profiter de vacances plus insouciantes ; 64 % souhaitent ne pas être contraintes de penser à la contraception et 79 % aimeraient pouvoir supprimer leurs règles pendant les vacances.
A l’heure actuelle, la connaissance concernant l’anneau contraceptif Nuvaring est encore peu répandue. Il s’agit d’une contraception estroprogestative mensuelle faiblement dosée à laquelle il ne faut penser que deux fois par mois (pour l’insérer dans le vagin et le retirer à la quatrième semaine) et qui peut être utilisée avec le préservatif. Comme la pilule, Nuvaring permet de passer des vacances sans règles en enchaînant deux anneaux l’un après l’autre.
Point de presse organisé par les Laboratoires Organon dans le cadre du MEDEC 2006.
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