Présidentielle : MG France réclame un contrat pour la médecine générale de proximité

Publié le 27/04/2012
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Crédit photo : S. Carambia

Bien que déçu par une campagne « pauvre en véritables propositions pour notre profession », le syndicat de généralistes MG France entend profiter de la « page qui s’ouvre » pour faire avancer ses idées.

MG France remet donc au goût du jour une série de propositions immédiates, adressées au prochain président auquel il demande de « souscrire un contrat pour l’avenir de la médecine générale de proximité ».

Le syndicat réclame en premier lieu la suppression de l’avance des frais pour faciliter l’accès de la population aux soins du médecin généraliste. « Disposer d’un payeur unique simplifie le règlement des honoraires au praticien », fait-il valoir.

Pour conforter la fonction de médecin traitant, le MG France demande que l’accès à ce praticien soit « élargi aux enfants dès la naissance ». Il estime également que la fonction de coordination devrait donner lieu à rémunération forfaitaire. Autre requête : valoriser davantage, dans le cadre de la rémunération sur objectifs de santé publique, les activités d’éducation sanitaire, de dépistage et de prévention.

Toujours au chapitre de la rémunération, le syndicat réclame l’extension des nouveaux modes de rémunération (NMR) aux équipes de premiers recours (généralistes, pharmaciens, infirmières, kinés...) qui sont en train de se structurer (au sein d’associations, de pôles ou de maisons de santé).

S’agissant de l’accès financier aux soins, l’organisation du Dr Claude Leicher plaide pour un parcours de soins « garanti en tarifs remboursables », donc opposables, y compris pour les consultations en second recours et avis spécialisés.

Le syndicat de généralistes milite également pour une reconnaissance de la « mission de santé publique » assumée par les médecins de famille. « Cette reconnaissance garantira aux médecins généralistes de ne plus être les éternels oubliés des pans de santé publique », insiste MG France.

Pour combattre la désertification médicale, il juge utile que les organisations locales qui permettent d’assurer une « garantie territoriale d’accès aux soins » (avec plusieurs généralistes) soient encouragées dans le cadre de contrats conclus directement avec les agences régionales de santé (ARS).

Enfin, le syndicat rappelle que les jeunes généralistes libéraux devraient pouvoir bénéficier « des mêmes avantages » que leurs confrères ou consœurs salariés en cas de grossesse ou de maladie.

CYRILLE DUPUIS

Source : lequotidiendumedecin.fr