L’ 'European Resuscitation Council (ERC) vient de publier de nouvelles recommandations de réanimation cardio-pulmonaire après arrêt cardiaque qui mettent l’accent sur le massage cardiaque même chez les personnes qui n’ont pas été formées. « Pour chaque minute de perdue, c’est 10 % de survie en moins » indique le Dr Pascal Cassan (urgentiste, conseiller national de la Croix-Rouge française). La qualité du massage cardiaque est fondamentale avec la nécessité de faire 100 compressions par minute, « aussi fort que possible ». Les recommandations préconisent une pression thoracique d’une profondeur de 5 à 6 cm. Le « bouche à bouche » reste controversé mais il est valable chez les personnes bien formées aux gestes d’urgence. « Il garde une certaine valeur pour les enfants, les noyés et les intoxiqués » souligne le spécialiste. Les insufflations doivent interrompre le moins possible le massage cardiaque. L’intérêt du défibrillateur, dont l’utilisation doit être la plus précoce possible, est réaffirmé, mais à la condition expresse d’une formation du grand public. La mise en place des bornes de défibrillateur dans les lieux publics a le mérite de sensibiliser les passants à cette problématique.
Savoir identifier le gasp
Une victime nécessite une réanimation si elle ne répond pas et qu’elle ne respire pas normalement. Pour le spécialiste, la grande difficulté est de faire préciser au téléphone si la personne respire encore normalement ou est en respiration agonique (gasp). « On doit encore travailler sur ce thème. J’ai trouvé l’analogie du poisson rouge tombé du bocal pour traduire ce type de respiration » précise le Pr Pierre Carli (directeur médical du SAMU de Paris). La continuité entre la réanimation en urgence et l’hospitalisation est fondamentale. « Toute interruption du massage cardiaque a un coût hémodynamique et réduit le pronostic » souligne le réanimateur.
Dr Muriel gevrey
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