Quand le bâtiment va...

Publié le 20/12/2010
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« Tout a commencé en août 1998, au moment d’une canicule », se souvient Serge Elhaïk, chef du service de gynécologie et de la maternité de l’hôpital. « Les patients se plaignant de la chaleur qui régnait dans les chambres », une manchette parue dans la presse quotidienne régionale a alors lancé le débat sur l’opportunité de faire un nouvel établissement, raconte-t-il. Après bien des tergiversations et des résistances, le conseil d’administration de l’hôpital a fini par adopter la motion qui allait enclencher le processus. Devenu maire d’Évreux en 2001, c’est l’actuel président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré qui trouve les financements nécessaires au projet. La première pierre du nouvel hôpital est posée fin 2006 sur un site désert, en périphérie de la ville. L’ancien établissement, situé en plein centre-ville, déménage ces jours-ci. Si partisans et adversaires du déménagement se sont âprement opposés, les avantages du nouveau site ont fini par emporter l’adhésion du plus grand nombre : augmentation notable du nombre de places de stationnement (de 250 à 862), 80 % de chambres à un lit quand l’ancien site n’offrait presque que des chambres doubles, amélioration de l’ergonomie au travail pour les personnels hospitaliers, sans oublier un renforcement des capacités d’accueil et une appréciable modernisation technique. Quelques kilomètres plus loin a débuté en septembre dernier le chantier de reconstruction du CHS Navarre, du nom du quartier où est implanté depuis 1866 l’hôpital psychiatrique de référence pour l’Eure. Ce projet a été rendu possible grâce à une enveloppe accordée par le plan psychiatrie et santé mentale 2005-2008 : il s’agit de « la plus grande reconstruction de France en psychiatrie », rappelle Guy Lefrand, député de l’Eure. Les travaux doivent s’achever en 2012. Outre ces deux chantiers d’envergure, l’offre de santé ébroïcienne s’est enrichie en 2007 d’un service d’hospitalisation à domicile qui compte aujourd’hui une quarantaine de lits desservant les agglomérations d’Évreux et de sa voisine Vernon. Par ailleurs, les deux cliniques privées de la ville, Bergouignan et Pasteur, envisagent de se rapprocher pour survivre dans un contexte hautement concurrentiel.


Source : Décision Santé: 270