« Alors que pour l’année 1910, la population française n’a augmenté, malgré les naturalisations, que de 18 par 10 000, l’augmentation a été de 121 pour l’Angleterre et 149 pour l’Allemagne, selon un article signé Waverley dans “ L’Éclair ” du 30 mai 1911. Mais, en Angleterre, il y a deux faits inquiétants : la natalité a passé de 30,3 par mille en 1865 à 25,6 en 1909. C’est presque uniquement à la diminution de la mortalité qu’est dû l’accroissement. Or, malgré tous les progrès hygiéniques possibles, il est fort improbable qu’on arrive encore beaucoup cette mortalité et à nous faire vivre jusqu’à l’âge de Mathusalem (que les Anglais appellent beaucoup plus exactement Metuzelah) ; donc, la diminution croissante de la natalité amènera dans un temps prochain une diminution de la population.
D’autre part, la dépopulation rurale s’accentue suivant une progression constante et le fait est sensible dans les Comtés qui fournissent la population la plus robuste, la plus vigoureuse. Tous les comtés ruraux ont vu diminuer leur population au bénéfice des grands centres industriels, qui prennent des hommes et des femmes solides et pleins de santé et, en une ou deux générations, en ont fait les pauvres êtres étiolés, anémiés, que connaissent trop tous ceux qui ont étudié ces centres.
Il est vrai que les progrès de la civilisation permettent de les nourrir avec de la margarine au lieu de beurre, de la bière salicylée, de la saccharine en guise de sucre et de la viande frigorifique qui, évidemment, ne vaut pas le roastbeef ! »
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