LA PROGRESSION a été de 50 % entre 2002 et 2007, a indiqué Jean-Christophe Niel, directeur général de l’ASN, en présentant au Parlement le rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2010. C’est « un souci majeur si l’on veut éviter qu’à terme nous nous trouvions devant une croissance des doses inadmissibles », a renchéri le président de l’ASN, André-Claude Lacoste.
M. Lacoste estime que, lorsque le choix est possible, le scanner est trop souvent préféré à l’IRM. Or, un scanner corps entier peut délivrer en une seule fois 20 millisieverts (mSv), dose qui correspond au maximum autorisé pour un an pour un salarié travaillant dans le secteur nucléaire. « Un de nos soucis, a insisté le président de l’ASN, est d’obtenir un rééquilibrage du parc français entre scanners et IRM. »« Ce n’est pas seulement un problème technique, c’est également un problème d’image, a-t-il ajouté : clairement, il est actuellement plus glorieux d’inaugurer la mise en fonctionnement d’un scanner que d’un équipement d’IRM. » L’ASN a fait des recommandations au ministère de la Santé. « Mais, dit Claude-André Lacoste, nous sommes face à un problème qui concerne une multitude d’acteurs. Les responsables finaux de la prescription des actes sont les médecins, extrêmement nombreux. Il est hors de question d’agir par voie autoritaire. »
L’an dernier, chaque Français a reçu en moyenne 3,7 mSv de radiations, dont 1,3 provenant d’examens ou de traitements médicaux, 1 mSv provenant de la radioactivité naturelle et 1,4 mSv du radon, un gaz radioactif présent dans certaines doses. Les autres sources d’exposition à la radioactivité artificielle (anciens essais nucléaires aériens, accident de Tchernobyl, rejets des installations nucléaires) représentent 0,03 mSv.
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