Au moins une centaine d'ambulanciers bloquaient ce lundi matin certains accès de la place de la Concorde (8e arrondissement) à Paris pour réclamer la suspension d'une réforme du financement des transports sanitaires qui menace selon eux les petites et moyennes entreprises du secteur, selon l'AFP.
Toutes sirènes hurlantes et au son de pétards, des ambulances étaient notamment stationnées sur le pont de la Concorde, devant l'Assemblée nationale, quand d'autres bloquaient complètement l'accès à la place depuis la rue de Rivoli, à l'appel de l'Association de défense des transporteurs sanitaires.
Sur Twitter, plusieurs personnes ont manifesté leur soutien aux ambulanciers ou partagé des photos de ce rassemblement.
And today's strike in Paris goes to.... The paramedics. #greve #Ambulances #ambulanciers #Paris #ParisProtest pic.twitter.com/a9Hbrua5zg
— Claudia Wyatt (@cewwyatt95) 3 décembre 2018
Les #ambulanciers ne veulent pas bouger de devant l'Assemblée tant que l'article 80 du #PLFSS ne sera pas dégagé. Bravo à eux. Ami.e.s https://t.co/fKNFmzcSXW.s, allez les voir, les féliciter et les soutenir quelques minutes. Ça ne mange pas de pain et ça leur fait grand bien. pic.twitter.com/cqPWR8NPLD
— Maxime DA SILVA (@MaximeDA_SILVA) 3 décembre 2018
Les petites sociétés au tapis ?
A la tête d'une société d'ambulances des Hauts-de-Seine, Hakim est venu défendre « des artisans qui craignent l'ubérisation du travail et la fermeture des petites structures », ce que souhaite le gouvernement selon lui.
Dans la ligne de mire, l'article 80 du projet de budget de la Sécu 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018. Cette réforme a renversé les règles des transports entre établissements : désormais, hôpitaux et cliniques choisissent leurs ambulances par appel d'offres et en assument directement le coût.
Depuis, « Keolis (filiale de la SNCF, NDLR) a acheté deux sociétés », s'est indigné Hakim. « Plusieurs artisans ont acheté des structures, des autorisations de mise en service jusqu'à 200 000 euros, ils vont tout perdre », redoute-t-il. « Les grands groupes veulent casser les prix », abonde Annie, qui exerce à Paris.
Comme début novembre, quand des centaines d'ambulances avaient bloqué le périphérique parisien, les fédérations représentatives du secteur n'ont, elles, pas appelé à manifester.
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