L’avertissement est clair : les médecins pourront demain être poursuivis pour avoir prescrit le Mediator, en dehors de ses indications de mise sur le marché. Aujourd’hui, des avocats étudient très sérieusement cette piste. Les conséquences pour les médecins pourraient être importantes, même s’il est vrai que les juges sont loin d’avoir rendu leur verdict et qu’il faut éviter de verser dans le catastrophisme. Mais la menace ne peut être écartée.
La santé pourrait être directement touchée par d’éventuelles procédures judiciaires. Car combien de médecins hésiteront alors à engager leur responsabilité dans une prescription hors AMM, qui pourtant dans bien des situations a montré ses avantages?? La prescription hors AMM n’est pas, le plus souvent, une erreur de prescription. Bien au contraire. Le médecin l’utilise, dans la très grande majorité des cas, parce qu’il considère qu’elle peut avoir un effet bénéfique pour son patient. Dès lors, il est évident qu’il prend un risque. Qu’il est le seul à identifier réellement. Mais il le prend en âme et conscience. Seul face à son malade, il doit mettre en œuvre toutes les armes thérapeutiques pour soigner, soulager et guérir. La prescription hors AMM est l’une de ces armes. Médecins, autorités sanitaires, politiques ne doivent pas aujourd’hui se priver de le dire haut et fort. Même si cela n’est pas vraiment dans l’air du temps.
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