AUTO - Renault Latitude

Retour au classicisme

Publié le 30/11/2010
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EN ATTENDANT son arrivée et celle d’une nouvelle génération d’Espace, inspirés du concept De Zir exposé au Mondial, les clients devront se contenter d’une « World Car », la Latitude, fabriquée à Pusan (Corée), fief de Samsung. Pas franchement glamour, cette berline aux cotes imposantes apparaît comme un véhicule de transition.

En comparaison, l’Audi A6, la Série 5, la Classe E, la 508 et la C5 semblent sorties d’un défilé de mode. N’empêche, la Latitude sera la future voiture officielle du festival de Cannes. En Corée, la coupe au carré de sa cousine la SM5, son vaste coffre et ses suspensions « guimauve » plaisent.

Afin de la rendre « comestible » en Europe, Renault a néanmoins effectué les aménagements nécessaires. La face avant, la planche de bord, le freinage, les motorisations et les suspensions plus fermes, quoique laissant filtrer un léger roulis, ont fait l’objet de soins attentifs.

La Latitude n’est donc pas une Fluence bis. Encore moins une Dacia bourrée d’amphétamines. Outre son volume intérieur impressionnant, elle offre une finition soignée et des équipements high-tech. Au menu figurent le système audio Bose, la navigation Tom-Tom et Carminat Bluetooth DVD, l’ioniseur d’air, la connexion audionumérique « Plug and Music », la caméra de recul, les phares bixénon directionnels, le démarrage sans clé, le frein de parking automatique, le toit en verre panoramique, le massage du dos pour le conducteur et la banquette 2/3-1/3. Au plan sécurité active, on a droit à l’ABS, à l’ESP, à l’alerte de franchissement de ligne et au régulateur-limiteur. Liste non exhaustive.

Au chapitre moteur, le gros V6 dCi fait bon ménage avec la boîte automatique six rapports à mode séquentiel. Dévoreuse de kilomètres, la Latitude est silencieuse, apaisante. Mais pas très réactive dès que la route serpente.

Si Renault avait cassé sa tirelire pour la rendre plus sexy, elle aurait sans doute pu afficher de plus grandes ambitions commerciales. Malgré son allure austère, on est cependant prêt à parier qu’elle réalisera des scores plus flatteurs que la Vel Satis. Parce que son style consensuel colle mieux aux aspirations de certains clients en quête d’une voiture statutaire. De quoi vous dégoûter d’être original !

JACQUES FRENE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8866