INHIBITEUR très puissant de la résorption osseuse, le denosumab est utilisable en pratique sous forme d’une injection sous cutanée semestrielle de 60 mg. Les premiers essais randomisés de phase II ont permis de montrer qu’il inhibe de manière comparable à l’alendronate, bien que plus rapidement et dès le 1er mois de traitement, les marqueurs de la résorption osseuse diminution du CTX sérique de – 90 % vs -60 % avec l’alendronate.
Au plan densité minérale osseuse, les résultats de l’étude de phase III DECIDE (Determining Efficacy Comparison of Initiating Denosumab Vs alEndronate) menée chez des femmes ménopausées dont le T-score au rachis et à la hanche est < -2 démontrent que la densité minérale osseuse a augmenté en moyenne de 1 % de plus dans le groupe denosumab comparativement à l’alendronate pour la hanche totale, le rachis et le trochanter (p < 0,0001).
Les résultats de STAND (Study of Transitioning from AleNdronate to Denosumab) essai de phase III mené chez des femmes ménopausées, avec un T-score entre -2 et -4 au rachis ou à la hanche totale en dépit d’un traitement par alendronate montrent que l’augmentation de la densité minérale osseuse est plus marquée (de +1 % à la hanche et de +1,1 % aux vertèbres) avec le denosumab qu’avec l’alendronate.
Une efficacité sur la prévention des fractures.
L’étude FREEDOM est un essai thérapeutique randomisé en double aveugle de 3 ans comparant l’efficacité du denosumab (60 mg en sous cutanés tous les 6 mois) à un placebo dans la prévention des fractures chez 7 808 femmes ménopausées ostéoporotiques, âgée en moyenne de 72,3 ans dont le T score était entre -4 et – 2,5. Globalement chez les patientes traitées par le denosumab, le risque de nouvelles fractures a été réduit par rapport au placebo, de 68 % pour les fractures vertébrales, de 40 % pour les fractures de hanche et de 20 % pour les fractures non vertébrales.
À trois ans le gain densitométrique était de +9,2 % aux vertèbres et de + 6 % à la hanche avec le denosumab par rapport au placebo avec une diminution significative du CTX sérique de 72 %.
Globalement 25,1 % et 25,8 % des femmes respectivement dans le bras placebo et le bras denosumab ont rapporté des effets secondaires dont 2,1 % et 2,4 % d’événements ayant conduit à une sortie d’étude.
Aucune différence n’a été trouvée entre les deux groupes pour la fréquence des cancers, des infections, des AVC et des accidents coronariens. Il s’agit donc de la 1re biothérapie qui démontre son efficacité dans la prévention de toutes les fractures majeures chez la femme âgée ostéoporotique avec une tolérance clinique qui dans cette étude est satisfaisante.
Le 26 mai 2010 la Commission européenne a accordé une autorisation de mise sur le marché pour Prolia (denosumab) dans l’indication : traitement de l’ostéoporose, post-ménopausique chez les patientes à risque élevé de fractures. Prolia n’est pas encore commercialisé en France, son inscription sur la liste des médicaments remboursables est en cours.
Conférence de presse organisée par les laboratoires AMGEN France et GlaxoSmithKline.
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