Si « Le Généraliste » était paru en septembre 1907

Robespierre et ses cochons

Publié le 07/09/2015

« Le Dr Jean-Jacques Matignon conte cette intéressante anecdote sur Robespierre dans “Le Caducée” :

“ Au Comité de salut public, les médecins discutaient un jour des meilleurs moyens à utiliser pour assurer l’hygiène des champs de bataille. Robespierre proposa d’avoir des troupeaux de cochons qui suivraient l’armée et qui, après chaque bataille, seraient chargés de manger les cadavres. L’idée était neuve, évidemment, et avait, d’après son auteur, l’avantage de joindre l’utile – l’assainissement du champ de bataille – à l’agréable – la possibilité , pour les troupes, d’avoir toujours de la viande fraîche avec elles. En outre, la question de l’alimentation du troupeau sur pied était facilement résolue. Malgré cela, le procédé Robespierre ne fut pas accepté. Mais l’idée du conventionnel arriva à cette expression, pronostiquant l’avenir du troupier : “ Il ira loin, si les cochons de Robespierre ne le mangent pas en route”. Robespierre n’avait peut-être pas encore la tête tranchée par la guillotine que son nom avait été retranché de l’expression. “il ira loin si les petits cochons ne le mangent pas” dit-on encore aujourd’hui, Ceux qui emploient cette locution ne se doutent assurément pas qu’elle a comme parrain Robespierre… »

(La Chronique médicale, septembre 1907)

Source : lequotidiendumedecin.fr