PARIS
Roger Ballen est un photographe sud-africain d’origine américaine né en 1950, très connu dans le monde anglo-saxon, et qui sillonne depuis longtemps l’Afrique australe pour en rapporter des images sublimes. Cent quatorze de ces clichés sont actuellement présentés à la BNF. Ballen est avant tout un grand portraitiste. Les personnages qu’il immortalise sont souvent difformes, en tout cas baignés d’une certaine ambiguïté. Les mises en scène sont étranges, fantastiques, énigmatiques (notre photo : « Study of boy and plant », 1999). Il semblerait que Ballen parvienne à capter l’âme de ses sujets. Une oeuvre forte, complétée par les travaux d’artistes que le photographe aime ou par qui il a été influencé (Diane Arbus, Ralph Eugene Meatyard, Jean Dubuffet…, choisis dans la collection du département des Estampes et de la photographie).
Bibliothèque nationale de France. Site Richelieu. Galerie de photographie, 58, rue de Richelieu, Paris 2e. Jusqu’au 21 mai.
Gaël Davrinche
Ce jeune artiste trentenaire fait l’objet d’une réjouissante exposition – « Dépeindre et repeindre » – à l’Atelier de Sèvres. Ses oeuvres récentes, huiles sur toile et travaux sur papier, s’inspirent des chefs-d’oeuvre de Vélasquez, Vermeer, Goya, d’Ingres, de Van Eyck, Daumier... en les actualisant. C’est ainsi que « les Ménines » ou « la Jeune Fille à la perle » sont revisités dans un style gestuel et spontané, volontairement enfantin, expressif et très coloré. Gaël Davrinche multiplie les clins d’oeil, les traits d’espièglerie et de malice. Une oeuvre charmante, d’une grande fraîcheur.
Jusqu’au 27 mai, Fondation Atelier de Sèvres, 5, rue Dupin, Paris 6e, www.fondationads.com. Catalogue, Ed. musée de Soissons – Adacs, 112 p..
Jean Fautrier
On connaît surtout Jean Fautrier (1898-1964), le maître de l’art informel, pour ses grandes natures mortes, ses paysages exaltés et ses nus ténébreux. Deux galeries parisiennes lui consacrent chacune une exposition. La première, Di Meo, présente une série d’encres rouges et noires de l’artiste, qu’il réalisa dans les années 1940. Elles exaltent des nus féminins sensuels et délicats.
Chez Karsten Greve, dans le Marais, un beau choix d’oeuvres de la période noire (fin des années 1920), des dessins de la série « Les dieux et les hommes », quelques bronzes et des oeuvres informelles du milieu des années 1950 sont à découvrir. Le geste de Fautrier est d’une grande souplesse. Ses sujets expressifs sont souvent fiévreux et violents (notre photo, « Glacier », 1928).
Jusqu’au 27 mai. Galerie Di Meo, 9, rue des Beaux-Arts, Paris 6e, tél. 01.43.54.10.98. Galerie Karsten Greve, 5, rue Debelleyme, Paris 3e, tél. 01.42.77.19.37.
AGENDA DE L’ART
Carré Rive gauche
Du 18 au 21 mai, une centaine d’antiquaires et de galeries de la rive gauche, du quai Voltaire à la rue de l’Université, de la rue du Bac à la rue des Saints-Pères, dévoileront au public leurs plus belles découvertes de l’année. Pour cette 29e édition, un large programme d’expositions est prévu. Les « objets extraordinaires » seront également au rendez-vous, de toutes époques, et dans les spécialités les plus variées : mobilier et objets d’art, de l’Antiquité au XXe siècle, tableaux, dessins, sculptures, art d’Extrême-Orient, curiosités, créations, orfèvrerie ou céramique…
Du 18 au 21 mai. www.carrerivegauche.com.
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