UNE ÉTUDE, publiée en 1994 concernant 43 hôpitaux européens et 7 354 souches de Staphylococcus aureus, montre que le taux de résistance des S.aureus à la méticilline (SARM) en Europe variait de 0,1 % pour le Danemark à 34,3 % en Italie. La France ayant dans cette étude 33,6 % de souches résistantes. Le taux de SARM atteint 50 % pour des patients aux durées de séjour longues. Dans certains pays, la totalité des staphylocoques dorés devient résistante à d’autres antibiotiques, notamment aux quinolones et à la rifampicine. Cette résistance à l’antibiothérapie est maintenant détectée en dehors de l’hôpital et vis-à-vis de nombreuses bactéries jusque-là très sensibles.
En France et en Espagne, principalement, les pneumocoques sont devenus résistants à la pénicilline et les entérocoques aux glycopeptides. Cinquante-trois pour cent des souches de pneumocoques sont résistantes à la pénicilline et 58 % aux macrolides.
Pour les bacilles à Gram négatif, les taux de résistance s’élèvent également d’une manière épisodique mais constante.
Une crise grave qui touche les antibiotiques.
Pour le Dr François Trémolières (CH Mantes-la-Jolie), «la recherche-développement de l’antibiothérapie est en panne, alors que les médecins préoccupés des résistances comptent sur une source indispensable de nouveautés». Pendant la période 1994 à 2001, on constate beaucoup d’échecs commerciaux. Seulement cinq nouvelles spécialités, des produits innovants non remplaçables, ont trouvé leur place dans des niches limitées, précise le Dr Trémolières. Pour certaines maladies endémiques, peu de produits se sont substitués aux antibiotiques traditionnels devenus inefficaces. Le développement de nouveaux antibiotiques apparaît indispensable ; il est également nécessaire de réévaluer les anciens, trop souvent mal utilisés, qu’il faut préserver.
Un acteur majeur.
Sanofi-aventis redevient un acteur majeur en infectiologie :
– pour le paludisme avec ferroquine en phase I et SAR 97276 en phase préclinique ;
– pour les infections respiratoires, chez les enfants, avec les kétolides en phase III ;
– pour les pneumonies nosocomiales, études de phase III ;
– pour la lutte contre le paludisme et la leishmaniose dans les pays en développement ;
– d’autres projets concernent la mise au point de vaccins contre la dengue, les méningites, le VIH, le cytomégalovirus, la grippe, le papillomavirus humain et le Rotavirus.
Avec sanofi-aventis France, le Collège national des généralistes enseignants (Cnge) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) ont mis en place un programme de formation médicale continue concernant la prise en charge en soins primaires et l’impact de la prévention par la vaccination.
Par ailleurs, sanofi-aventis apporte son soutien auprès des observatoires nationaux ou internationaux destinés à recueillir les données épidémiologiques sur la résistance bactérienne (protekt, e-baskett...). Ainsi, l’observatoire français du pneumocoque regroupe depuis 2002 42 laboratoires hospitaliers sur tout le territoire national.
Symposium et conférence de presse sanofi-aventis France dans le cadre des 7es Journées nationales d’infectiologie à Bordeaux.
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