La petite phrase de Nora Berra devant le Sénat la semaine a entrainé un début de polémique lors du Sidaction. La secrétaire d'Etat à la Santé avait eu le malheur de dire la semaine dernière lors du débat sur la loi bioéthique, que «l'homosexualité est un facteur de risque pour le VIH» et justifie par conséquent «une contre-indication de don» d'organes. Tollé de la part des animateurs du Sidaction. Après que Jean-Luc Roméro, élu d'Ile-de-France et militant anti-sida, se soit dit «scandalisé», Pierre Bergé a jugé dimanche ces propos «insupportables» : «On sait très bien qu'il n'y a pas de population à risque, il n'y a que des pratiques à risque. Les homosexuels ont été les premiers touchés (par le virus du sida), ils se sont comportés dès sa découverte dans les années 80 de manière exemplaire. Ils ont donné l'exemple, ils ont pris les plus grandes précautions», a-t-il insisté. Pas en reste, Act Up estime pour sa part «inadmissible» que la responsable de la santé «entretienne jusqu'au Sénat la stigmatisation des homos».
Devant ces réactions, Nora Berra s’est fendue d’une mise au point sur son blog pour «dissiper une incompréhension». La Secrétaire d’Etat expliquait lundi que bien entendu, «c'est bien la notion de pratiques à risques qui doit être prise en compte comme facteur de risque du VIH et non pas, évidemment, le fait d’être homosexuel.» Et de déplorer «une insinuation d’homophobie infondée, offensante et particulièrement grave à son encontre».
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