L’ABLATION complète du poumon expose à une mortalité très élevée postopératoire, jusqu’à 26 % à 90 jours. « Même si on peut vivre avec un seul de ces organes, l’ablation d’un poumon est l’intervention la plus risquée, toutes chirurgies confondues », a précisé le Pr Martinod. Si la tumeur est centrale, une ablation complète du poumon peut en effet se révéler nécessaire.
La bronche artificielle est constituée d’un prélèvement d’aorte issu d’un donneur, ce tissu biologique étant ensuite renforcé par un stent. La greffe de tissu aortique, déjà utilisée en chirurgie vasculaire, présente l’énorme avantage de ne pas nécessiter de traitements immunosuppresseurs, contre-indiqués dans les cancers. Le tissu aortique est ensuite colonisé par les cellules bronchiques pour reconstituer un épithélium composé de cellules ciliées.
Il a fallu 10 années de recherche à l’équipe avant d’obtenir ce résultat. Les travaux expérimentaux ont été réalisés dans le laboratoire de recherche biochirurgicale du Pr Alain Carpentier, connu à travers le monde pour avoir mis au point des bioprothèses cardiaques. Une étude sur 20 à 30 personnes doit démarrer ce mois-ci pour confirmer ce premier résultat publié dans la revue « The Annals of Thoracic Surgery ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature