Sur le terrain, les répercussions ont été immédiates

Publié le 11/09/2006
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Depuis leur création, les MMG se débattent dans des problèmes d’argent liés pour la plupart à l’absence de pérennité de leur financement. Pour l’immense majorité d’entre elles, l’argent du Faqsv (Fonds d’aide à la qualité des soins de ville) arrive au compte-gouttes, si bien qu’il leur est presque impossible d’avoir une visibilité financière supérieure à trois mois. Plus grave, certaines ont dû fermer purement et simplement, faute d’argent pour boucler leur budget.

Mais, pour le Dr Simon Filippi, président de la Fmmg (Fédération des maisons médicales de garde), la parution au mois de juillet du rapport Grall aura déjà eu le mérite d’inciter les Urcam (unions régionales des caisses d’assurance-maladie, qui ont la haute main sur les Faqsv régionaux) à changer d’attitude vis-à-vis des MMG : «Le rapport du DrGrall ne mettant pas en cause, bien au contraire, la pertinence du dispositif des MMG, les Urcam ont dû en tenir compte et n’ont pas pu faire la sourde oreille aux demandes de financement, comme elles le faisaient trop souvent auparavant, en prétextant le manque d’argent.»

Résultat : selon le Dr Filippi, l’été a été plutôt calme dans les MMG. Certes, elles continuent pour la plupart à fonctionner à vue et avec les moyens du bord, mais le patron de la Fmmg assure que toutes les maisons médicales de la région Paca notamment ont reçu leur financement sur la base de ce qu’elles avaient touché l’année précédente, et que, au niveau national, aucune fermeture intempestive n’a eu lieu pour cause de manque d’argent. «C’est plus que rassurant pour les MMG», estime Simon Filippi, qui juge par ailleurs que les préconisations du rapport Grall reprennent l’essentiel des revendications des responsables de MMG : «Lui, au moins, il est allé à la rencontre des gens sur le terrain, et il a essayé de se mettre à leur place, au lieu de juger depuis Paris.»

Tant et si bien que le prochain congrès de la Fmmg, qui devait se tenir à l’automne à Arras (Pas-de-Calais), va sans doute être reporté à une date ultérieure, histoire d’avoir le temps d’y voir plus clair sur les suites que Xavier Bertrand entend donner à ce rapport. Le Dr Filippi maintient toutefois la pression : «Il y a une attente pressante des responsables de MMG qui sont fatigués des promesses non tenues. Si aucune mesure n’est prise à la suite de ce rapport, on va casser la machine, et on cassera en même temps la volonté qu’ont les médecins libéraux de s’organiser.»

> H. S. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8006