LA MOBILISATION du collectif de défense de l'hôpital La Grave ne faiblit pas. La polémique dure maintenant depuis plusieurs semaines à propos de la vente - annoncée, puis suspendue - du dernier hôpital du centre-ville de Toulouse (« le Quotidien » du 24 janvier et du 11 février). Pour Philippe Arnal, médecin et président du collectif de défense de l'hôpital, « La Grave sera bel et bien vendu, ce n'est qu'une question de temps... ». Le collectif a donc décidé d'agir vite en rendant publiques une série de propositions. Objectif ? Installer sur le site un concept nouveau d'espace de soins et de santé de proximité.
Les personnes âgées seraient concernées avec des soins ambulatoires, des bilans de diagnostic des soins de suite et de la rééducation physique, une structure gériatrique généraliste avec des lits de moyens et longs séjours en défaut à Toulouse.
Concernant la médecine générale, le collectif considère que les services qui existent déjà à La Grave devraient être développés en complémentarité avec les services de l'hôpital Joseph-Ducuing tout proche. Aux activités actuelles de dermatologie, médecine interne, psychiatrie et odontologie pourraient être ajoutées d'autres spécialités, notamment des bilans ophtalmologiques, des suivis dans les domaines de l'optique et de l'audition, un centre de dépistage des cancers (sang, sein, col, côlon, cutané). La Maison médicale de garde existante pourrait étendre son champ d'interventions en s'ouvrant à d'autres professionnels de santé : infirmières, kinés, assistantes sociales pour désengorger les urgences.
Le créneau de la périnatalité.
Autre possibilité pour le site de La Grave, devenir un centre dédié à la périnatalité. « Il n'y a en effet aucune structure en Haute-Garonne pour accueillir mère et enfant dans les suites d'accouchement immédiates et la maternité Paule-de-Viguier de Purpan est dépassée, les jeunes mamans sont renvoyées chez elles dans les deux jours qui suivent leur accouchement », souligne Michel Lapierre, le président du comité de défense de l'hôpital public. « C'est pourquoi il serait judicieux de créer un lieu d'accueil et d'hébergement temporaire de postnatalité, quand la situation l'impose ; le besoin serait d'une centaine de cas par an. »
Enfin le collectif propose que des activités de prévention et d'éducation à la santé soient mises en place avec l'ouverture d'un centre d'information sur les problèmes nutritionnels : diététique, troubles du comportement alimentaire. L'idée est de répondre aux besoins urgents en matière de prévention chez les enfants et adolescents grâce à une équipe multidisciplinaire constituée de diététiciennes, psychologues, médecins et assistantes sociales. Concernant le financement, le collectif précise que « ce projet relève d'un financement public exclusif porté par le budget de la Sécurité sociale (ARH), dans le cadre de ses obligations ».
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