AUX ETATS-UNIS, 50 000 personnes souffriraient de dysphonie spasmodique, une pathologie des cordes vocales qui se traduit par une voix forcée, comme sans souffle ou cassée. Puisque cette maladie est liée à une contraction exagérée des cordes vocales, des ORL nord-américains ont eu l'idée de proposer des injections locales de toxine botulique de type A, dont l'effet esthétique relaxant sur les muscles du visage est connu de longue date.
Si les premiers essais se sont révélés très concluants, la question de l'effet de telles injections répétées dans le temps reste posée.
Afin de préciser ce point, une équipe d'ORL a mis en place une étude sur 36 patients âgés en moyenne de 51 ans (85 % de femmes) qui ont subi jusqu'à 6 injections de toxine botulique au niveau des cordes vocales. L'effet des injections a été évalué à partir d'une échelle comprenant plusieurs items en rapport avec l'évolution dans le temps de différents paramètres, tels que la confiance en soi, la possibilité de parler en public, le nombre d'épisodes de troubles de la voix et la qualité de vie.
Score très significativement amélioré.
Globalement, le score s'est très significativement amélioré dès la première injection (passant de 30 à 80 sur un total possible de 100). Cette amélioration s'est maintenue quel que soit le nombre des injections et les patients ont tous mis en avant l'effet du traitement sur leur qualité de vie et l'absence d'effet indésirables.
Pour les auteurs, « ce type de traitement devrait maintenant être proposé de façon plus large. Son existence devraient outre contribuer à une amélioration du taux de diagnostic d'une pathologie qui est souvent négligée et mise sur le compte de l'émotivité ».
Archives of Otorhinolaryngology, head and neck surgery, avril 2004.
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