Saab 9-3 Cabrio

Un certain art de vivre

Publié le 19/06/2006
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Avec seulement 2 700 véhicules immatriculés en France l’an passé, la mythique marque suédoise cherche dans les décombres du passé ainsi que dans son mariage forcé avec General Motors quelques raisons de rebondir.

Nul doute que sans son vaisseau amiral, la 9-3 Cabrio, le présent serait plus sombre encore. En effet, une Saab sur cinq vendues dans l’Hexagone est un cabriolet. C’est dire le pouvoir de fascination qu’il exerce.

La marque suédoise ne pouvait évidemment laisser passer l’occasion de fêter le vingtième anniversaire lié à l’apparition de son premier Cabrio. C’est chose faite depuis quelques semaines grâce à une série limitée accouplée à un moteur Diesel.

Un diesel connu, puisqu’il s’agit de celui de l’Opel Vectra, présent sur la berline et le break.

Prestige oblige, ce majestueux cabriolet quatre – vraies – places, fait l’impasse sur le 120 chevaux diesel jugé trop rustique et n’accueille donc que le 150 chevaux doté d’un filtre à particules.

Souple, économique, il soutient, hélas, difficilement la comparaison avec ses concurrents d’outre-Rhin.

Aux yeux des esthètes, un honnête quatre cylindres ne remplacera jamais un six cylindres mélodieux. Comment prétendre le contraire ?

Cruel pour Saab dont les moyens financiers limités ne lui permettent pas de développer, dans l’immédiat du moins, un diesel davantage orienté haut de gamme.

En dépit de cette lacune, la 9-3 Cabrio reste un bel objet. Un objet de culte, est-on tenté de dire, tant la magie qui entoure la 9-3 Cabriolet est forte.

Heureusement, l’essence conserve quelques adeptes. Ceux-là n’ont évidemment pas le souci de l’économie en tête. Avec le 2.8 l V6 250 chevaux Aero, leur soif d’évasion et de performance sera comblée.

D’un point de vue strictement environnemental, la Saab 9-3 Cabrio n’a pas à rougir de la comparaison avec ses semblables. La finition, les matériaux, le confort et la qualité de la capote, de couleur claire à l’intérieur, attestent du savoir-faire du constructeur suédois.

Nantie de la note maxi (cinq étoiles) aux tests Euro NCAP, la 9-3 Cabrio fait également bonne mesure en termes de sécurité active et passive.

Pour la petite histoire, Saab a poussé l’audace jusqu’à réaliser un crash-test contre un mannequin-élan à 70 km/h ! L’élan étant – en théorie – aussi robuste qu’un sanglier, voilà qui devrait suffire à rassurer l’acheteur !

Tête de pont de la gamme, la version 20e anniversaire, proposée dans une teinte « Electrique Blue » du plus bel effet, est vraiment une réussite esthétique.

Outre son coloris exclusif, elle propose un couvre-capote, des décors de porte et des poignées assorties, des jantes alliage 17 pouces, un intérieur cuir, un becquet et des arceaux arrière à déploiement automatique.

Physiquement, la 9-3 adopte une ceinture de caisse plus haute, censée souligner son caractère sportif. Les fans de l’automatisme n’ont pas été oubliés. Une boîte cinq rapports séquentielle (six sur l’Aero 250 chevaux) leur est suggérée contre un supplément de 1 800 euros.

Comme si la facture n’était pas suffisamment indigeste, la fonction commande au volant figure au rang des options ! Parfois, on croit rêver.

La 9-3 Cabrio en bref

– Motorisations, performances, consommation moyenne :

• 1.8 l T, 150 chevaux (10) à 5 500 t.m., couple : 240 Nm de 2 000 à 3 500 t.m., 205 km/h, 8,6 l,

• 2 l T, 175 chevaux (11) à 5 500 t.m., couple : 265 Nm de 2 500 à 4 000 t.m., 220 km/h, 8,9 l,

• 2.8 l V6 turbo, 250 chevaux (17) à 5 500 t.m., couple : 350 Nm de 1 800 à 4 500 t.m., 245 km/h, 10,6 l,

• 1.9 l TiD, 150 chevaux (9) à 4 000 t.m., couple 320 Nm de 2 2000 à 2 750 t.m., 200 km/h, 6,3 l.

– Capacité coffre capote en place : 352 l, capote baissée : 235 l.

– Capacité réservoir : 52 l.

PRIX

• 1.8 l T Linear : 34 950 euros, Vector : 38 600 euros, 20e anniversaire : 39 990 euros,

• 2 l T Vector : 40 600 euros, 20e anniversaire : 41 990 euros,

• 2.6 V6 T Aero : 47 500 euros, 20e anniversaire : 48 600 euros,

• 1.9 l TiD Linear : 36 600 euros, Vector : 40 250 euros, 20e anniversaire : 41 640 euros.

LES PLUS : Présentation et finition soignées, quatre vraies places, forte personnalité.

LES MOINS : Pas de Diesel six cylindres, version de base mal équipée, trop d’options, prix élevés.

> JACQUES FRENE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7982