DANS « Vladimir ou le vol arrêté », Marina Vlady racontait avec autant de ferveur que de pudeur sa vie avec son mari Vladimir Vissotsky, qui fut l’un des acteurs les plus aimés de l’ex-Union soviétique. Il était une vedette de la Taganka, le très prestigieux théâtre de Moscou. Un poète des tréteaux qui écrivait, chantait. Et qui sifflait aussi... Un homme qui jouait avec le feu et se brûla broches et nerfs avec une vie sans pause et un peu trop de vodka, il en convenait lui-même.
Dans une robe sublime de Mine Barral-Vergez, Marina Vlady nous raconte Volodia qui mourut en 1980, à 42 ans à peine, et qu’un million de personnes accompagna à ses funérailles. Il n’avait jamais eu le droit de publier, livres ou disques dans ce pays, mais il était célébrissime...
Jean-Luc Tardieu a élaboré la fervente célébration et s’appuie sur les lumières de Jacques Rouveyrollis. On aperçoit le regard du poète grâce à la vidéo de Michel Winogradoff qui signe également le son. Ces images sont projetées sur un grand pan de tissu qui tombe, linceuil de deuil et écran pour les textes que ne traduit pas directement Marina Vlady. La langue russe, sa langue russe aux accents si soyeux, est sublimée par son timbre tendre : elle dit et chante, c’est simple comme l’amour. Trois musiciens l’accompagnent en toute fraternité : Constantin Kazansky, arrangements et guitare, Oleg Ponomarenko, guitare, Philippe Garcia, contrebasse. Un moment rare.
Théâtre des Bouffes du Nord, à 19 h du mardi au samedi, jusqu’au 25 novembre (01.46.07.34.50). Le livre de Marina Vlady est publié par Fayard, certains textes de Vissotsky chez Seghers.
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