Le plan d’action 2011-2013 contre la pollution par le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique a été présenté en conseil des ministres et adopté par le gouvernement. Il s’inscrit dans la continuité du précédent et s’organise autour de 4 grands objectifs. Parmi ceux-ci, l’amélioration des connaissances du transfert sol/plante permet de savoir ce qu’on peut cultiver. C’est « un élément très important, qui lève la dimension de fatalité insupportable », a commenté le directeur général de la Santé, qui assure le pilotage du plan. La recherche de procédés susceptibles d’accélérer la dégradation de la molécule, notamment l’utilisation de « certains micro-organismes » sont en cours. Pour le moment, aucune solution n’a été identifiée, a indiqué Didier Houssin.
Concernant le volet santé, les registres de cancers et des malformations congénitales sur les deux îles vont être pérennisés et le centre de toxicovilance, mis en place à l’issue du premier plan, développé. L’étude Karuprostate réalisée en Guadeloupe va être étendue à la Martinique. Ses résultats, publiés en juin 2010, avaient mis en évidence une surincidence et une surmortalité en Guadeloupe et suggéré une relation causale entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate. La Haute Autorité de santé (HAS) a été saisie afin d’étudier la pertinence d’un dépistage du cancer de la prostate pour les populations à risque. Le programme TIMOUN de la cohorte mère-enfant, avec un suivi des enfants jusqu’à l’âge de six ans, va être poursuivi.
Le deuxième plan est doté de 31 millions (contre 33 millions pour le premier).
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