Un petit secteur du chromosome 2, porteur de 4 gènes, pourrait être impliqué dans le risque suicidaire, en cas de troubles bipolaires. L’équipe de Virginia L. Willour (université Johns Hopkins) s’est penchée sur le génome de quelque 2 700 patients bipolaires, dont 1 201 avaient des antécédents de tentative de suicide. Ils ont mis en évidence chez ces derniers que la présence d’un seul variant du gène ACP1 augmentait le risque suicidaire de 1,4 fois, chez les porteurs de deux variants d’ACP1 le risque était triplé. La mise en évidence a été répliquée dans une autre cohorte de 3 000 patients bipolaires. L’équipe a constaté que la protéine ACP1 agit sur les mêmes voies biologiques que le lithium. Des taux élevés de la protéine ACP1 ont déjà été mis en évidence dans le cerveau de sujets ayant réussi leur tentative.
Ce travail devrait permettre, d’une part, de mieux comprendre les mécanismes biologiques du suicide et, d’autre part, de fournir de nouvelles options thérapeutiques, chez des patients intolérants au lithium.
« Molecular Psychiatry », 28 mars 2011.
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