Les bactéries responsables de parodontites favoriseraient des lésions de l'aorte, selon des chercheurs français dont les travaux sont parus dans la revue américaine en ligne PloS One. L'équipe du Dr Jean-Baptiste Michel (Inserm/hôpital Bichat/Université Paris Diderot), en collaboration avec des chirurgiens vasculaires d'hôpitaux parisiens et de spécialistes de parodontologie (Rennes et Paris), a montré un lien fort entre les parodontites et le développement des anévrismes de l'aorte abdominale (AAA) touchent jusqu'à 9% de la population adulte et qui expliquent 1 à 2% de la mortalité masculine chez les plus de 65 ans.
Depuis quelques années, des travaux ont montré qu'un traitement avec un antibiotique, la doxycycline, réduisait la croissance de ces anévrismes de l'aorte. Cette fois, les chercheurs ont montré que les bactéries comme porphyroïdes gingivalis étaient présentes dans les prélèvements d'anévrysmes humains aortiques. Chez les rats auxquels la bactérie P.gingivalis a été injectée, l'anévrisme est de plus grande taille et ne cicatrise pas. Cette absence de cicatrisation s'expliquerait par l'action des bactéries. En traitant l'infection chronique des gencives, on pourrait donc ralentir voire stopper la progression des anévrismes de l'aorte abdominale, selon les auteurs. Un essai de traitement des gencives sur des patients porteurs d’anévrismes aortiques est prévu sur la base de ces résultats.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature