LA PEG-URICASE est une uricase porcine recombinante pégylée. Cette molécule, actuellement en cours de développement, est destinée au traitement des patients atteints de goutte grave chez lesquels un traitement habituel est contre-indiqué ou s’est révélé inefficace. En février 2001, la Food and Drug Administration américaine lui a accordé le statut de médicament orphelin et Savient poursuit un programme de développement clinique.
Une étude de phase II.
L’étude de phase II présentée à Amsterdam par John S. Sundy (Duke University Medical Center, Durham) avait pour objectif d’évaluer les propriétés pharmacocinétiques, l’efficacité biologique et la sécurité d’emploi de la PEG-uricase. Cet essai multicentrique randomisé de phase II a été mené en ouvert sur des groupes parallèles de patients souffrant d’une hyperuricémie et d’une goutte sévère, n’ayant pas toléré ou pas répondu aux traitements habituels.
Quarante et un patients (âge moyen : 58,1 ans) ont été randomisés pour recevoir, pendant douze semaines, de la PEG-uricase par voie intraveineuse selon l’un des quatre schémas posologiques suivants : 4 mg toutes les deux semaines (7 patients) ; 8 mg toutes les deux semaines (8 patients) ; 8 mg toutes les quatre semaines (13 patients) ou 12 mg toutes les quatre semaines.
L’activité de l’uricase et les concentrations d’urate dans le plasma ont été mesurées à des intervalles définis.
C’est chez les patients qui ont reçu 8 mg de PEG-uricase toutes les deux semaines que la baisse de l’uricémie a été la plus importante (concentration plasmatique préthérapeutique de 91 mg/l contre 14 mg/l en moyenne après douze semaines de traitement), avec l’obtention de concentrations inférieures à 60 mg/l pendant 92 % de la durée du traitement.
Sur les 41 patients de l’étude, 27 ont reçu toutes les doses prévues de PEG-uricase ; 38 patients ont eu des effets indésirables vraisemblablement imputables au traitement, parmi lesquels les plus courants ont été des crises de goutte (36 patients).
Des réactions aux injections ont également été constatées : 34 événements indésirables sont survenus chez 23 patients (150 injections) dans les 24 heures suivant l’administration, dont 21 ont été considérés comme imputables aux injections.
La modalité d’administration a donc été modifiée en cours d’étude : la durée de l’injection a été allongée (de 30 à 60 minutes), le volume de dilution du produit actif a été augmenté de 100 à 200 ml et les réactions aux injections ont diminué en conséquence.
Parmi les 9 événements indésirables sérieux observés, 5 étaient probablement liés au traitement dont 3 érythèmes goutteux, une réaction d’ypersensibilité et un cas d’anémie.
D’après la communication de J. S. Sundy (Department of Rheumatology , Duke University Medical Center, DurhamDuke University, Duhram).
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