En1980, riche de la magnifique donation consentie par la famille du peintre, le musée Maurice-Denis (1) ouvrait ses portes à Saint-Germain-en-Laye, au « Prieuré », ce vieil hospice du XVIIe siècle que Maurice Denis avait acquis en 1914 et où il vécut jusqu’à sa mort en 1943. Avec un parcours redéfini autour de 30 œuvres majeures et enrichi de quelques merveilles peu ou jamais exposées, le musée fête ses 30 ans en beauté. En accueillant aussi, temporairement (2), les installations de Miguel Chevalier.
Les étranges et poétiques inventions numériques de ce pionnier de l’art virtuel dialoguent de façon inattendue avec thèmes et couleurs des Nabis, ces « prophètes » d’une nouvelle peinture dont la plupart firent aussi partie de l’Ecole de Pont-Aven. Bonnard, Vuillard, Denis, Vallotton, Sérusier, Ranson, Roussel, Verkade, Filiger, Lacombe, Ibels, Anquetin, Bernard… mais aussi Gauguin, Redon ou Bourdelle dont le célébrissime « Archer » orne le jardin où il est si agréable de flâner – ils sont tous là.
Lettres, dessins, photos accompagnent leurs œuvres qu’on découvre sous les belles voûtes d’un Prieuré aux escaliers usés par le temps ou dans les salles décorées de grands panneaux muraux comme « La Légende de Saint-Hubert » que Maurice Denis peignit pour le baron Cochin. Symbolisme, synthétisme, primitivisme, japonisme se mariaient alors pour donner vie à cette fameuse modernité chère à Baudelaire…
(2) Jusqu’au 27 février.
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