Faute de moyens

Un quart des étudiants renoncent aux soins

Publié le 06/09/2006
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PRÈS D’UN ÉLÈVE de l’enseignement supérieur sur quatre a renoncé à des soins en 2005 pour des raisons financières, révèle une enquête de La Mutuelle des étudiants (Lmde), menée auprès de 9 200 personnes avec l’appui de l’Observatoire expertise et prévention pour la santé des étudiants et de l’Ifop. Ce comportement, qui pèse notamment sur les soins ophtalmologiques et dentaires, se retrouve chez 13 % des Français. Pour les mêmes raisons, 13 % des étudiants ne disposent pas d’une complémentaire santé contre 7 % en 2002 et 10 % dans l’ensemble de la population. Si 90 % des étudiants interrogés détenteurs d’une complémentaire ont consulté au moins une fois un généraliste au cours des 12 derniers mois et 49 % un chirurgien-dentiste, les proportions tombent à 81 % et 39 % respectivement chez ceux qui en sont dépourvus.

Autre fait notable de l’enquête 2006 : les psys sont de plus en plus souvent cités. Cinq pour cent sont allés voir un psychologue et 5 % un psychiatre, au lieu de 2 % en 2002. Cette évolution des pratiques est corroborée par la proportion d’étudiants (62 %) qui affirment ne pas s’être «sentis en forme, souvent ou de temps en temps», au cours de l’année. Plus d’un sur deux font part de leur «tension», voire de leur «agressivité», 45 % mettent en avant des «difficultés deconcentration» et 15% évoquent des «idées suicidaires»; 5 % ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours.

Enfin, si la baisse du tabagisme semble confirmée, avec 22 % de fumeurs réguliers en 2005 contre 32 % en 2002, la Lmde relève la progression de l’usage des boissons alcooliques. Seulement 17 % (19 % des filles) déclarent ne jamais en boire, alors qu’en 2004 ils étaient 24,5 % (20 % des garçons), les trois quarts consommant au moins une fois par semaine ou à une fréquence moindre.

> PH. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8003