LA CONCEPTION de produits de contraste pour l'IRM n'est pas nouvelle : en 1988, Magnevist, chef de file, est mis au point par la recherche Schering, puis Gadovist utilisé notamment à forte concentration pour le diagnostic d'AVC (accident vasculaire cérébral) ou l'exploration d'une SEP (sclérose en plaques).
Des produits plus récents marquent une avancée dans ce domaine : MS 325, produit intravasculaire pour l'angiographie, Primovist spécifique d'organe (foie).
Angiographie par résonance magnétique.
Au cours de nombreuses maladies (diabète, vascularites, athérosclérose), l'ensemble du système vasculaire peut être atteint à des degrés divers par le processus pathologique, d'où l'intérêt de techniques d'angiographie offrant une vue panoramique et précise de la vascularisation du corps entier.
L'angiographie par résonance magnétique (ARM) est un moyen de choix pour visualiser différents territoires vasculaires. Cependant, une exploration globale nécessite de nombreuses injections de produit de contraste extracellulaire. L'utilisation conjointe des récents appareils IRM avec acquisition d'image accélérée et d'un nouvel agent de contraste intravasculaire (MS 325) permet une angiographie du système vasculaire dans sa totalité.
Le MS 325 est un agent de contraste intravasculaire qui, en se liant à la sérum albumine de façon réversible, séjourne plus longtemps dans le sang circulant (fenêtre diagnostique d'une heure) ce qui permet, après une seule injection intraveineuse au pli du coude, une exploration complète et en détail de l'ensemble des vaisseaux, avec une bonne visualisation de l'état des très petites artères (microangiopathie distale au cours du diabète, etc.). Les experts estiment que son utilisation pourra permettre de réduire le nombre des radioangiographies nécessitant la pose de cathéter.
Dans quatre études, les ARM avec MS 325 chez des patients ayant des atteintes artérielles rénales, pelviennes, des membres inférieurs (pied inclus) montrent des images plus précises que celles obtenues sans produit de contraste et de qualité comparable à celles de la radioangiographie.
Primovist pour le foie.
Après injection intraveineuse, Primovist (prêt à l'emploi) est capté par les hépatocytes ; il est excrété non transformé par le rein et par la bile, chacun des deux modes d'excrétion pouvant si nécessaire se substituer à l'autre. Il permet une exploration dynamique non spécifique (artérielle) et, vingt minutes après l'injection alors qu'il est capté de façon spécifique par les hépatocytes, la détection et caractérisation de tumeurs hépatiques. Les cellules malignes des métastases de cancers extrahépatiques ne captant pas le produit, ces métastases sont détectées par défaut.
Un essai européen montre que les taux de faux positifs et faux négatifs sont inférieurs à ceux observés avec un scanner spiralé et une IRM sans produit de contraste ; la détection des lésions de diamètre inférieur à 1 cm est meilleure. La révision d'une option chirurgicale concerne 14,5 % des patients.
Vienne, symposium organisé par Schering AG en marge de L'European Congress of Radiology 2005.
Les coronaires en six secondes
Le scanner multicoupe 64 est aussi rapide que scanner 40, mais avec une résolution spatiale doublée. Un examen exhaustif des coronaires est acquis en cinq à six secondes après injection du produit de contraste (une demi-heure auparavant). La visualisation et la quantification de la plaque athéromateuse sont possibles à un stade précoce avant même l'apparition de symptômes, sans pose de cathéter invasif. La détection d'une embolie pulmonaire est rapide. La reconstruction de la vascularisation hépatique (notamment du système porte) en 3 D est possible.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature