Une convention avant l’été

Après 18 mois d’attente, les partenaires conventionnels se sont retrouvés jeudi matin dans les locaux de la CNAMTS. Avec des invités surprises : les internes de l’Isnar et les étudiants de l’Anemf se sont en effet présentés sans y être vraiment attendus ! Face à cet imprévu, caisses et syndicats ont débattu de l’opportunité d’ouvrir aux jeunes une place à la table de négociations. Côté médecins, CSMF et SML n’en voulaient pas ; Le Bloc, MG France et la FMF s’y montrant au contraire ouverts. Du coup, faute de consensus syndical, Frédéric van Roekeghem a aussi soulevé que la présence des internes es-qualité lors des négociations sur la nouvelle convention pouvait entacher celles-ci d’irrégularité. Avant de poursuivre les négociations avec les seuls syndicats représentatifs, il a cependant proposé aux internes d’organiser pour eux une réunion spécifiquement axée sur les questions de démographie médicale. Cette première séance a surtout servi de s’entendre sur le calendrier. La prochaine séance aura lieu dès jeudi prochain et sera également consacrée à la démographie. Suivront ensuite quatre autres séances thématiques puis cinq séances de négociations proprement dites. L’Assurance-maladie espère pouvoir aboutir avant l’été. Les syndicats n’y ont pas exprimé d’oppositions.

Dans une déclaration solennelle à ses partenaires, Frédéric van Roekeghem a rappelé les contraintes financières qui pèsent sur cette négociation. Il a également insisté sur les « contraintes du modèle social » alors que l’Assurance maladie ne souhaite ni « étatisation » ni « privatisation » du système : « accès aux soins », « démographie médicale » et « respect du tact et de la mesure » seront au cœur des enjeux. Les syndicats médicaux ont été unanimes sur un point : la nécessité de régler rapidement le dossier de l’ASV. Une réunion quadripartite devrait être organisée avant la fin du mois d’avril entre les syndicats, l’Assurance-maladie, la CARMF et l’État. Ensuite, l’Assurance-maladie et les syndicats devront négocier ensemble le maintien de la prise en charge des cotisations sociales par les caisses, qui est actuellement au deux-tiers. Le ministre de la Santé s’est réjoui de ce nouveau départ. « Cela faisait des mois et des mois qu’il n’y avait plus de perspective de négociations entre l’Assurance-maladie et les médecins, c’est aujourd’hui chose faite, c’est un pas en avant » a déclaré Xavier Bertrand au micro de France Info. La CSMF sera reçue vendredi matin à l’Élysée.